L’exploitation minière artisanale est une activité qui occupe une grande partie de la population burkinabè. La technique d’extraction étant restée traditionnelle, la saison pluvieuse ne favorise pas la continuité des activités. Les exploitants sont le plus souvent confrontés à des risques d’éboulements dus aux pluies. Ces derniers temps, le secteur, qui occupe 20% de la population, connaît des difficultés liées à l’insécurité.
L’ANEEMAS a relevé l’insuffisance de la sécurisation des sites artisanaux et la récurrence des conflits sur ces lieux. Entre autres, on note le faible niveau d'organisation des sites, l’insécurité des zones de non-droit dans certaines parties, la mauvaise cohabitation entre artisanaux et industriels, d'une part, et les populations riveraines, d'autre part.
Plus de 800 sites artisanaux sont répertoriés et 600 sont fonctionnels. Ces sites sont le plus souvent découverts de façon fortuite et ils ont une durée de vie incertaine.
L’ANEEMAS indique que le nord du pays, qui fait partie des principales zones minières du Burkina Faso, est devenu difficile d'accès à cause de l’insécurité. Les sites miniers y sont régulièrement la cible de divers acteurs armés, y compris des terroristes.
Autant de difficultés qui émaillent ce secteur. Il faut donc plus d’actions pour le recadrer et encourager les acteurs concernés à moderniser leurs techniques de travail.
Nafisiatou Vébama