La Coalition des Associations de défense pour le Droit au Logement (CADDL), section de Bogodogo a réuni la presse ce 15 mai pour interpeller le gouvernement sur les opérations de lotissements dans l’ex-arrondissement de Bogodogo. Elle dit compter poursuivre sa campagne pour le droit au logement avec des moyens autres que ceux employés jusque-là.
Spoliation, fraudes et corruption, pillage foncier au détriment des populations laborieuses dans des quartiers de l’arrondissement de l’ex-Bogodogo tels que Goudrin, Balkuy, Taabtenga, Yamtenga et Dagnongo. C’est ce que dénonce la Coalition des Associations de défense pour le Droit au Logement (CADDL) qui est un regroupement d’une dizaine d’associations. Pour la coalition, les populations des zones ci-dessus citées sont d’autant plus désemparées que la marche du 05 avril pour réclamer le droit au logement n’a pas été suivie d’effets. « Cette situation dure depuis de longues années et les populations en ont ras le bol », s’exclame le porte-parole, Moussa Hermann KONKOBO qui estime que « le gouvernement est resté dans l’ambigüité et le mutisme ». Il en veut pout preuves la non-suspension des activités des sociétés immobilières malgré les déclarations du premier ministre.
Lotissements sauvages
Pour le CADDL, cette ambigüité est due au fait que le gouvernement ne compte pas tenir compte de sa plateforme revendicative. Celle-ci comprend entre autres l’apurement du contentieux sur les lotissements dits sauvages du régime déchu et une réattribution des terrains aux populations régulièrement recensées, la fin des « spoliations et pillages » du foncier par les sociétés immobilières, la réglementation du cout des loyers, etc.
Pour la coalition, les actions entreprises jusque-là ont montré leurs limites .C’est pourquoi, elle envisage de mener une campagne de mobilisation et de protestation à travers des assemblées générales dans ledit arrondissement. Campagne qui connaitra son épilogue par une autre manifestation publique d’ « envergure » contre l’impunité, dont jouissent ceux qui selon eux, se sont rendus coupables de spéculation foncière.
Soumana LOURA