samedi 23 novembre 2024

Vacances à Ouagadougou : Une charge de garde pour certains parents d’élèves

Vac uneOuagadougou est une ville exigeante en matière d’obligations professionnelles. En plus du boulot, il faut trouver du temps pour la famille, particulièrement pour les enfants. C’est à cela que servent les garderies. Radars Info Burkina est allé à la rencontre de certains parents pour constater les palliatifs à la fermeture des garderies à Ouagadougou. Le moins qu’on puisse dire, c’est que cela constitue un véritable casse-tête pour certains géniteurs.

Philomène Bandré est mère de trois enfants. L'aîné, âgé de 14 ans, est au collège ; la cadette au CM1 et le benjamin en moyenne section. Le matin du jeudi 23 juin 2022, nous l’avons rencontrée au sortir d’une clinique accompagnée de deux de ses enfants. Elle nous raconte le programme de ses mômes pendant les vacances. « Le matin, je les laisse regarder la télé jusqu'à 10h. Après 10h, ils vont prier jusqu'à 11h. Et pendant qu’ils attendent le repas de midi, ils peuvent échanger avec leur grand-mère, ma belle-mère. Après le repas, c’est le repos et à 15h l'aîné est libre d’aller à son entraînement de basket-ball, non loin de la maison. Quant à la cadette, elle aime aller chez son amie ou rester accrochée à sa tablette », a-t-elle raconté. C’est donc un programme tout tracé et connu de tous. Cependant, elle avoue que la période des cours est beaucoup plus facile à gérer. « Une fois qu'on les dépose à l’école, on ne s’en préoccupe plus. Mais quand ils sont à la maison on est obligé d'appeler chaque fois pour savoir si tout va bien », a-t-elle souligné.

Vac 2Contrairement à dame Bandré, Sibdou Évelyne Ilboudo est une ménagère. Comme activité rémunératrice, elle vend du jus de petit mil et du jus de gingembre à Balkuy. Elle est mère de cinq enfants qu’elle a scolarisés, à l’exception du benjamin qui est encore un nourrisson. Pour ces vacances, elle s’est débrouillée pour placer ses enfants en âge de travailler afin qu’ils apprennent chacun un métier. Quant aux tout-petits, elle les garde à ses côtés avec ce que cela comporte comme risques de perturbation de son marché. Sa voisine Alizéta Tapsoba, quant à elle, ne sait pas encore où mettre ses enfants. Elle dit être à la recherche d’une occupation au moins pour sa fille de 15 ans, nouvellement brevetée du premier cycle. Les vacances paraissent alors la période la plus difficile pour ces deux femmes. « Les enfants ne peuvent pas être laissés seuls à la maison, c’est risqué. Pourtant en période de cours, les parents n’ont pas à se faire de souci. En plus avec les cantines scolaires, c’est beaucoup plus économique parce que les enfants mangent à midi à l’école», explique Alizéta Tapsoba.

M. Ouattara et son épouse sont des agents du public habitant à Saaba. Ils sont parents de deux enfants. En écoutant son témoignage, on imagine la difficulté à laquelle le couple fait face pendant ces vacances. « Les écoles de nos enfants sont fermées actuellement. Et comme nous sommes sans bonne, ce n’est pas facile », raconte le chef de famille. D’après lui, trouver quelqu’un qui va s’occuper des enfants pendant que papa et maman sont au travail est un véritable casse-tête. C’est donc compréhensible que ce couple préfère l’année scolaire à la période des vacances. « Au moins à cette période nous sommes relax. Les enfants sont à l’école pendant que nous sommes au boulot », confie M. Ouattara.

E.L.

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