Au Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga I ce mardi 22 février, quatre frères étaient à la barre pour une affaire de sorcellerie. C'est l'aîné, sa femme, son fils et sa fille qui ont attrait en justice trois autres membres de la fratrie. Ces derniers, qui ont comparu pour accusation de sorcellerie, coups et blessures et menaces de mort, ont finalement été relaxés par le tribunal au bénéfice du doute. Radars Info Burkina a assisté à l’audience.
Tout a commencé après le décès de la mère des quatre frères qui habitent au quartier Kolgh-naba, à Ouagadougou. Les trois auraient accusé la femme de leur grand frère de sorcellerie et d'être à l’origine de la mort de leur mère. L'un des trois aurait également menacé leur aîné et sa femme avec un pistolet.
Un jour, pendant que l'aîné de la fratrie était malade et couché, les trois autres frères ont menacé de brûler son épouse, accusée de sorcellerie. Une des filles de la dame a donc appelé son grand frère qui était sorti à l'aide. Rentré précipitamment à la maison, ce dernier a reçu une gifle. C'est ainsi qu'il a pris une convocation pour les trois frères. Mais à la barre, ces derniers ont tout nié en bloc.
Selon eux, c'est leur nièce, c'est-à-dire la fille de leur frère aîné, qui a dit que c'est sa mère qui est à l'origine de la mort de sa grand-mère. Mais elle également a tout nié. Situation tendue au tribunal avec d'un côté les trois frères et de l'autre leur frère aîné, son épouse, son fils et sa fille. Le président du tribunal était obligé de rappeler les différents protagonistes à l'ordre. Prenant la parole, le procureur a fait observer qu'en réalité, l'origine de la discorde entre ses différentes personnes, c’est la cour familiale, donc il s’agit d’un problème d'héritage. Selon lui, c'est une honte que des frères de même père et de même mère se livrent à des bagarres en y entraînant également leurs enfants à cause d'un problème qui ne devrait pas arriver jusqu’au tribunal. Pour le procureur, il est certain que le trio a accusé la femme du grand frère de sorcellerie, il y a bel et bien eu aussi menace avec une arme à feu, et l'un du trio a porté la main sur le fils de leur frère aîné. Cependant étant donné que les trois ont tous rejeté les accusations, il y a un doute, puisque c'est la parole de X contre celle d'Y. C'est pourquoi le procureur a demandé que les prévenus soient relaxés au bénéfice du doute, tout en exhortant les quatre frères à veiller à trouver un terrain d'entente pour ne plus avoir à revenir au tribunal pour le même problème. L'affaire se poursuivra dans une autre juridiction, étant donné qu'il est question d'héritage.
Une autre affaire au rôle du TGI Ouaga I ce 22 février était celle dans laquelle a comparu un agent de la fonction publique accusé d'avoir mortellement fauché un homme et sa fille à Ouagadougou. Les chefs d’accusation qui pèsent sur lui sont les suivants : homicide involontaire, dégradation de bien d'autrui, etc. Le procureur a ainsi requis contre l'accusé 4 mois de prison ferme et une amende de 250 000 F CFA, entre autres. Le verdict de cette affaire sera connu le 29 mars prochain.
T. B. P.