Le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) a tenu son septième (7é) congrès ordinaire les 05 et 06 mai 2018 sous le thème : « La place et le rôle du CDP dans l’évolution sociopolitique récente du Burkina Faso ». Le Chef de File de l’Opposition, présent à ce congrès a rendu hommage au CDP en ces termes : « CDP is back, et l’opposition politique burkinabè est en marche… Le CDP est un Baobab politique ». Une déclaration qui fait actuellement la polémique. Ainsi, Radars info Burkina à promener son micro pour recueillir les avis de la population sur la tenue de ce congrès ainsi que sur ces propos de Zéphirin DIABRE.
Serge BADO, journaliste : « Zéphirin a compris que le CDP est un poids lourd dans l’opposition politique au Burkina Faso. Pour un parti de l’ex majorité malgré les péripéties, le CDP a gardé son luxe d’avant et pour une marche de la classe politique, il était bon ton que le chef de file de l’opposition acclame la venue du CDP et comme les deux parties ont la même vision à savoir lutter contre le parti au pouvoir, ils réunissent leurs efforts. Trahir le peuple je ne le pense pas. Nos deux baobabs réunis terrasseront le 3eme, c’est une unité qui est à saluer donc DIABRE a fait le bon choix. Le CDP s’est lancé dans une conquête de l’électorat depuis un certain moment, si des facteurs comme l’insurrection ont affecté l’image du parti, il reste tout de même un grand parti dans la conquête du pouvoir d’Etat. N’oublions pas que le CDP a en face de lui des partis comme l’UPC et le MPP. Du coup la tâche est encore plus difficile. On ne pourra se prononcer sur la question que lorsque la campagne débutera, mais, déjà on retient que le CDP aura son mot à dire en 2020 ».
Djouma MARIE , critique cinéma : « Je pense qu’il faut des contrevenants pour faire opposition en ce sens qu’il accueille le retour du CDP dont il était l’opposant pendant longtemps, qui en plus a été le principal parti majoritaire pendant longtemps avant le MPP, que nous savons bien descendant du CDP. Y aura-t-il alliance ? Attendons de voir la suite des évènements, afin de savoir si trahison de peuple insurgé il y a. Il y a des chances que le CDP remporte la prochaine élection présidentielle, vu la situation dans la quelle se trouve le MPP en ce moment. Il y a une désillusion à quelque part. Les gens peuvent repartir vers le CDP. Le peuple a voulu le changement en choisissant le MPP en se disant que s’ils on quitté le CDP, c’est parce qu’ils veulent le changement. Mais, dans la pratique il n’en est rien. Si toutefois le peuple garde la dynamique du changement, il se pourrait que ni le MPP ni le CDP ne passe. Le gros problème au Burkina c’est la mentalité. Si ce n’est pas un mossi aucune autre ethnie ne peut être président au Burkina. Sinon Zéphirin fait partie des personnes ressources pour diriger le Burkina Faso. Il y a un problème d’ethnicisme ».
M.TRAORE, Architecte: « Lutter au coté du CDP n’est pas une trahison pour le peuple insurgé, du moment que ce n’est pas tout le peuple qui s’est insurgé. Le CDP c’est un parti politique républicain, qui recherche le pouvoir par la voie des urnes. Du moment que la loi lui permet de toujours fonctionner, être avec le CDP ce n’est pas être contre l’insurrection populaire. Comme Eddie KOMBOIGO l’a dit lors de son discours, il regrette certains actes, que le parti en son temps avait eu à poser qui fut à la base cette insurrection, tout n’a pas été que mauvais. il y a eu de bonnes actions. Donc je ne juge pas la présence de Zéphirin au coté du CDP comme une trahison. Au vu de l’engouement lors de son congrès, le CDP peut remporter les élections en 2020 à condition qu’il y ait la cohésion et l’unité au sein du parti ».
Mme NEYA, comptable dans une agence de communication : « La présence de Zéphirin DIABRE n’est pas une trahison du peuple insurgé. Où a-t-on écrit que Zéphirin est le représentant du peuple insurgé ? En plus, je pense que Zéphirin l’a fait pour son image en tant que chef de fil de l’opposition, car en politique ce sont les intérêts qui comptent et non les affinités ou les sentiments. L’avenir nous dira si le CDP peut revenir au pouvoir. Néanmoins, il faut qu’ils travaillent à regagner la confiance du peuple et qu’il nous démontre que l’intérêt commun prime sur les intérêts individuels ».
Edwige SANOU