C’est bien connu, les réseaux sociaux font dorénavant partie de notre vie. Utiliser les médias sociaux représente l’une des activités les plus courantes chez les jeunes d’aujourd’hui. Pourtant, la communication sur les réseaux sociaux nécessite toutes sortes d’apprentissage. Les sites comme Facebook, YouTube, Whatsapp ou Twitter, qui se sont développés à grande vitesse au cours des dernières années, s’avèrent hautement populaires auprès des jeunes, notamment parce qu’ils leur offrent l’opportunité de se divertir, mais également de communiquer entre eux. Il demeure cependant essentiel que les jeunes sachent en faire une utilisation saine et appropriée, sans quoi, certains problèmes pourraient survenir.
Les réseaux sociaux peuvent influencer négativement les performances en milieu scolaire. En effet Selon Larry Rosen, un professeur de psychologie de l’université de Californie à l’occasion de la 119ème conférence annuelle de l’American Psycological Association, a annoncé que l’utilisation des réseaux sociaux entrave surtout la concentration. Il a réalisé une expérience au cours de laquelle il a constaté que lorsque les élèves travaillent quinze minutes sur quelque chose d’important pour eux, ils ne peuvent rester concentrés plus de trois minutes environ avant d’aller se reconnecté.
Ces derniers ont ainsi créé une certaine forme d’addiction et une certaine obligation de toujours se connecter. Cette situation selon le professeur s’observe aussi chez les adolescents qui se connectent en moyenne 7 jours sur 7. Ce qui se répercute sur leur rendement scolaire et sur leur manque de concentration.
Aussi, le principal risque auquel s’exposent les jeunes utilisateurs de médias sociaux est lié à des problèmes relevant de la vie privée. En effet, certains adolescents manquent parfois de vigilance et ne se questionnent pas nécessairement sur le type de messages, de photos ou de vidéos qu’ils mettent en ligne. Or, ces jeunes utilisateurs sont parfois loin de réaliser l’ampleur de leurs gestes et les répercussions possibles à plus ou moins long terme. Les jeunes qui manquent de prudence dans le type d’informations qu’ils transmettent pourraient se voir confrontés à divers problèmes, notamment lorsque viendra le temps de trouver un emploi.
En outre, le phénomène du sexting qui peut être défini comme le fait d’envoyer ou de recevoir une photo ou une vidéo sexy par voie électronique (MMS email, Facebook) est une autre façon inappropriée d’utiliser les médias sociaux, pouvant entrainer certains problèmes chez les jeunes qui l’expérimentent. Que ce soit pour ceux qui propagent des informations sexuellement explicites ou bien pour ceux qui en sont victimes, le sexting n’est pas sans conséquence : renvoi du milieu, détresse émotionnelle et problèmes de santé mentale.
De plus, d’autres problèmes peuvent découler de l’utilisation accrue des médias sociaux, tels que la cyberdépendance, la dépression et le manque de sommeil. En effet, une enquête de l’Université Glascow en Écosse a confirmé que la dépression guette les jeunes connectés 24h sur 24 et 7 jours sur 7 sur les réseaux sociaux. Cela, parce qu’ils se soumettent à une pression folle afin d’être disponibles 100 % du temps en ligne sur les réseaux sociaux, les adolescents risquent la dépression, les crises d’angoisse ou l’insomnie.
Ces derniers sont souvent victimes de cyber harcèlement ou d’intimidation sur les réseaux sociaux. Ce qui est un problème qu’il ne faut pas prendre à la légère, car il peut avoir de graves conséquences. Le cyber harcèlement peut revêtir plusieurs formes comme : la création de faux profils, l’usurpation d’identité, la diffusion d’informations infondées ou encore l’envoi de messages d’insultes. Ces agressions répétées sur le long terme peuvent prendre des proportions importantes et impacter directement la vie des victimes. De plus, ces messages, photos et vidéos publiées et échangées via les canaux numériques à grande échelle, laissent des traces même après l’arrêt du harcèlement. Les adolescents sont tout particulièrement touchés par ce phénomène.
Avec les appareils mobiles, les réseaux sociaux sont désormais accessibles de partout. Il est donc très facile de vivre dans le virtuel et de ne pas vivre tout à fait le moment présent. Les soupers entre amis ou les rencontres familiales, par exemple, sont souvent altérés par les gens qui sont connectés à leurs comptes Facebook au lieu de profiter des activités.
Les parents, les enseignants ainsi que les éducateurs, doivent demeurer vigilants face aux comportements des jeunes sur Internet afin de diminuer le risque de problèmes qui pourraient découler de leur utilisation inadéquate. Ils doivent également discuter avec les jeunes à propos de l’utilisation qu’ils font d’Internet ainsi que des problèmes qu’une utilisation impropre de ce média peut occasionner.
Edwige SANOU