Après trois jours de réflexion sur le document qui servira désormais de boussole en matière d'éducation au Burkina Faso, les participants aux Assises nationales sur l'éducation au Burkina, tenues les 18, 19 et 20 novembre 2021 à Ouagadougou, ont présenté la synthèse de leurs travaux au Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, dans l'après-midi du 20 novembre. Ces assises nationales font suite à celles régionales tenues en octobre dernier. 12 thématiques ont été examinées au cours de ces concertations, mais tous les points n'ont pas fait l'objet de consensus.
Selon le ministre de l'Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales, Stanislas Ouaro, les assises nationales sont un cadre de propositions de plans de toutes les communautés afin de développer le système éducatif. Au cours des trois jours qu'ont duré les travaux y relatifs, plusieurs décisions ont été prises en vue d'améliorer le système éducatif burkinabè. "Pour ce qui est des accords que nous avons avec les syndicats, il a été convenu de mettre en place une structure de dialogue au niveau central et au niveau déconcentré afin de valoriser le dialogue (...). Sur la question des examens et concours, il n'y a pas véritablement eu de consensus. La question du CEP, par exemple, n'a pas pu être tranchée. Il a été souhaité également qu'on sensibilise davantage les gens sur la volonté de faire en sorte que le BEPC soit organisé en un seul tour. Il y a aussi des discussions sur l'organisation du baccalauréat par le ministère de l'Education nationale. Pour ce qui est des langues nationales il a été proposé que les différents textes de lois d'application et la loi d'orientation portant officialisation des langues nationales en mai 2019 soient appliqués", a précisé le chef du département de l'éducation nationale. S'agissant du pacte social afin de pouvoir mettre en oeuvre le document final, les syndicats ont rejeté la proposition d’une trêve de 5 ans formulée. Le Premier ministre, tout en félicitant les participants à ce conclave pour la tenue réussie de ces assises et les résultats obtenus, a exhorté l'ensemble des acteurs de l'éducation à s'engager pour la mise en œuvre de nouvelles réformes éducatives. "En ce qui concerne les conclusions et les recommandations issues de ces travaux, j'engage le ministre de l'Education nationale à élaborer, dans les meilleurs délais, une feuille de route de leur mise en œuvre qui sera soumise au gouvernement. Il devra aussi mobiliser l'ensemble des acteurs du système éducatif et le peuple burkinabè pour fonder un pacte national pour une éducation de qualité pour toutes et pour tous", a lancé le chef du gouvernement. Enfin, il a appelé les élèves, les parents d'élèves, les enseignants, les Burkinabè de l'extérieur et de l'intérieur, les partenaires techniques et financiers et toute la communauté éducative à accompagner cette nouvelle vision de l'école burkinabè qui permettra au système éducatif de ‘’construire'' des citoyens au sens plein du terme.
Barthélémy Paul Tindano