Après deux jours de travaux, les rideaux sont tombés ce 20 novembre à Ouagadougou sur le 2e congrès du Syndicat national des agents des finances (SYNAFI). Renouvellement du bureau national, rapport moral et financier de celui-ci et amendement des textes fondamentaux étaient au menu de ce congrès. Le nouveau bureau national, fort de onze membres, a pour SG Mohamed Savadogo.
La situation du secteur économique et financier du Burkina est marquée par une dépendance aux institutions de Bretton Woods. Pour les congressistes, ce diktat se traduit par des attaques contre les travailleurs afin de « les clochardiser », donc il importe de s’unir pour faire valoir les droits des travailleurs, surtout ceux des finances. « Les indicateurs économiques sont largement en deçà des attentes. Les espoirs que nourrissaient les uns et les autres se sont estompés, laissant apparaître une économie aux abois », a fait remarquer Mohamed Savadogo, SG du SYNAFI. Cette triste réalité est constatée par la hausse généralisée des prix des produits, « réduisant ainsi considérablement le pouvoir d’achat des populations ». Au sortir des discussions, les congressistes ont réaffirmé la justesse de l’orientation du syndicalisme révolutionnaire de lutte des classes du SYNAFI. Ils ont apporté des amendements aux statuts et au règlement intérieur de leur syndicat. « Ces amendements se résument à la forme et à la composition du bureau national, à savoir la création de deux nouveaux postes : un secrétaire adjoint à la mobilisation féminine et un chargé de l’expertise en finance publique », a précisé M. Savadogo. Outre cela, la plateforme revendicative a été amendée.
Les délégués au 2e congrès ordinaire ont réaffirmé l’orientation du syndicalisme révolutionnaire de lutte des classes et se sont engagés à mettre en œuvre les décisions du congrès, à travailler pour le renforcement du SYNAFI, à la bonne gestion des finances publiques et à associer à tous ces éléments la lutte du peuple pour son émancipation véritable. Siméon Diébré (ancien SG du SYNAFI) et Bassolma Bazié (SG de la CGT-B) ont reçu chacun un cadeau de la part des congressistes.
Sié Mathias Kam