vendredi 22 novembre 2024

Disparitions d’enfants : « J’étais tellement découragée que je passais le temps à pleurer et à prier », Aminata Gansoré, mère d’un enfant disparu puis retrouvé

children uneIl ne se passe pas un seul jour sans que l’on entende ou lise un communiqué de disparition d’enfants dans les radios ou sur la toile. Aminata Gansoré est une mère dont l’enfant avait disparu pendant quatre (04) jours dans la grande ville de Ouagadougou. Elle nous raconte sa mésaventure.

« Mon fils s’est rendu le mercredi dernier à l’école comme d’habitude. Au coucher du soleil je l’ai attendu en vain. J’ai alors décidé d’aller me renseigner chez ses amis. Ces derniers m’ont dit que Amado les avait devancés à la maison. C’est alors que j’ai commencé à paniquer », raconte la mère de l’enfant.  « Nous n’avons pas dormis de la nuit. Nous avons contacté quelques radios de la place pour des communiqués », continue-t-elle.

Les recherches de la mère d’Amado sont restées vaines et ce durant trois autres nuits. « J’étais tellement découragée que je passais le temps à pleurer et à prier », confie la mère du petit enfant.

Dans la nuit du 3e jour, Aminata dit avoir reçu un appel indiquant que son fils avait été retrouvé au quartier Kourita. Elle enfourcha son vélo pour s’y rendre. Fausse alerte, il ne s’agissait pas du petit Amado. Elle retourna bredouille à la maison toute en larmes.

children 2Dans son récit, la mère ne pouvait contenir ses larmes. « Imaginez un enfant que vous avez porté pendant 9 mois et qui vient à disparaître sans vous sachiez où il se trouve. Je me suis dit que peut-être que mon fils était mort et que personne ne voulait me le dire », explique Aminata.

La disparition momentanée de son fils a rendu Aminata malade. Sa douleur ne fut que de courte durée. Au 4e jour, la mère fut alertée par une connaissance sur le fait qu’elle aurait aperçu Amado au quartier Nagrin. Elle n’en croyait pas ses oreilles. Sur place, elle vit son fils qui était content de retrouver sa mère.

Aminata n’est pas la seule à avoir souffert les affres d’enlèvements d’enfants. Issouf est un couturier à la Patte d’oie. « J’ai une fois été contacté par mon frère afin de convoyer des jeunes filles qui devaient se rendre au Mali en passant par Bobo. Je n’y ai vu aucun inconvénient. Mais mon hospitalité allait me coûter la prison », raconte-t-il. « Je ne savais pas qu’il s’agissait d’un réseau de trafiquants d’enfants. J’ai eu la vie sauve grâce à l’intervention d’une association de la communauté nigériane à Ouagadougou », continue-t-il.

En effet, nous avons pu entrer en contact avec ladite association qui fait de la réinsertion des jeunes filles exploitées son cheval de bataille. Le trafic d’enfants et même d’adultes est un phénomène qui hante de plus en plus nos cités. La plupart des jeunes victimes du chômage et du gain facile font les frais de ces réseaux de malfaiteurs.

Bessy François Séni

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