A l’approche des fêtes de fin d’année, les femmes et les jeunes filles se bousculent très souvent dans les salons de beauté pour se rendre sublimes. Cependant, avec la recrudescence du coronavirus les mesures barrières sont-elles respectées dans ses lieux publics ? Radars Info Burkina a fait le tour de certains salons de beauté et voici son constat.
Mme Ouédraogo, avec qui nous nous sommes entretenu dans son salon, dit qu’elle est consciente de la recrudescence de la maladie à coronavirus mais s'empresse d'ajouter qu’il est compliqué de respecter toutes les mesures barrières conseillées par le ministère burkinabè de la Santé. « Pour tresser nos clientes, nous sommes obligées d’être en contact avec elles. Nous essayons autant que possible de respecter certaines mesures ici. Je n’ai pas de gel mais chaque cliente doit se laver les mains avant d’avoir accès à mon salon », affirme-t-elle.
Mme Zongo, elle, nous a confié : « Depuis l’apparition de la COVID-19 au pays, j’ai perdu beaucoup de clientes, mais certaines continuent à venir se faire tresser ici. D’autres par contre préfèrent que j'aille chez elles pour les tresser. Je n’ai même plus de temps pour moi depuis le 20 décembre si bien que j’ai dû recruter deux filles de plus qui travaillent avec moi sous contrat. J’ai équipé mon salon de lave-mains, mais cela n’est pas suffisant. Nous demandons seulement à Dieu de nous protéger», dit-elle.
En ce qui concerne Dame Sanou, elle dit qu’elle sait que les coiffeuses qu’elles sont courent le risque de contracter la maladie, mais elle précise qu’elle n’a pas vraiment le choix, d’autant plus qu’elle ne vit que de ce métier. « Je suis mère de 2 enfants et mon mari est décédé il y a 4 ans. J’espère faire le maximum de recettes pendant les fêtes afin de pouvoir m’occuper de mes enfants. Ici au marché, rares sont les personnes qui respectent les mesures barrières. Voyez vous-même comment les lave-mains sont poussiéreux ! Personne ne les utilise ni n'y met de l’eau. Nous demandons à Allah de nous protéger de cette maladie. De notre côté aussi, nous ferons davantage attention », a assuré la coiffeuse.
K. Arnold Junior Sawadogo (stagiaire)