La pastèque fait partie des fruits qui inondent les marchés et yaars à travers le Burkina au sortir de la saison humide. Radars Info Burkina s’est penché sur la technique de production de ce fruit ainsi que sa culture à l'échelle nationale.
La pastèque, fruit au goût sucré et à la saveur rafraîchissante, a pour vrai nom citrullus natus. Orodara (région des Hauts-Bassins), Kompienga (région de l’Est), Diapaga (région de l’Est) d’autres localités de la région du Centre-Nord en sont les principales zones de production au Burkina Faso. S’il y a la maîtrise d’eau, on peut la produire à tout moment de l’année. La pastèque a besoin de beaucoup d’eau pour grossir et bien se développer, surtout en cas de chaleur et/ou de sécheresse prolongée.
S’agissant des variétés, il existe les fruits ronds à chair rouge (Sugardoll - Sugar belle - Rubin - Sugar baby - Panonia – Bégo), les fruits à chair jaune (Uranus – New Hope). Il existe aussi des variétés à fruits allongés, à fruits striés (vert clair zébré de blanc) et à fruits sans pépins (Artemis).
Un gramme de semences contient environ 5 à 6 graines. Il faut 250 grammes de semences pour produire 1000 plants qui occupent 1000 m2 au champ.
Le semis peut être réalisé par repiquage après la phase pépinière ou par semis direct. Le sol doit être bien drainé, bien ameubli. Faire des trous de 20 cm de rayon et 80 à 100 cm entre les lignes de plantation, 60 cm à 80 cm sur la ligne. Il faut 8 000 à 12 000 plants/ha à raison de 2 à 3 graines par trou, à démarier une semaine après levée (quand la plante aura 2 à 4 feuilles).
Le sarclage, le démariage et l’éclaircissement (la réduction des fruits) constituent les principales activités d’entretien de la culture. Pratiquer des sarclages à la demande afin de maintenir la culture propre. Il est conseillé de faire un paillage si possible avant que les plants ne rampent.
Les principaux ravageurs de ce délicieux fruit sont les pucerons (dankono) et les chenilles. En matière de rendement, la quantité de fruits produite sur un hectare est fonction du type de variété et du cas d’espacement. Le temps du semis à la récolte varie également selon les variétés. Pour le « Sugar baby », la récolte est comprise entre 75 et 80 jours. Pour apprécier la maturité des fruits, les producteurs procèdent par plusieurs systèmes. En tapotant sur le fruit (plus le fruit est léger plus il est mûr) ; en observant les rayures qui sont sur le fruit (quand les rayures deviennent plus claires le fruit est mûr).
Ramata vend des fruits au bord de la voie à quelques mètres de l’aéroport de Ouagadougou. Actuellement, son commerce est plus axé sur la vente au détail de la pastèque produite localement. Selon elle, la production nationale a commencé à être mise sur le marché à partir du mois d’octobre. Mais elle vendait les pastèques importées du Ghana qui sont plus grosses et plus coûteuses que celles locales. Elle s’approvisionne à Kompienga et à Bagré (Centre-Est). Le prix de l’unité varie entre 1000 FCFA, 1500F et 2000F et notre interlocutrice dit ne pas rencontrer de difficultés d’écoulement.
Très peu calorique, la pastèque renferme un nombre important de vitamines et de composés antioxydants, ce qui rend sa consommation bénéfique à l’organisme.
Aly Tinto