L’humanité vit à une ère de progrès considérable des technologies de l’information. Le numérique fait désormais partie de notre quotidien. Le journaliste, dans le traitement de l’information, a fréquemment recours à ces outils. Pour comprendre comment les hommes de médias doivent bien utiliser le numérique dans le traitement de l’information, Radars Info Burkina a approché Aziz Bamogo, vice-président du Conseil supérieur de la communication (CSC).
Pour Aziz Bamogo, les principaux avantages du numérique pour les journalistes, c’est que, d’une part, il constitue une extraordinaire source d’information (c’est le cas d’Internet) et que, d’autre part, il rend possible le recoupement de l’information. «Le numérique permet de traiter une masse très importante d’informations et d’en extraire des données significatives (pourcentages, graphiques, etc.). Sans le numérique, on ne pourrait pas le faire », a-t-il précisé.
S’agissant du flux d’informations qu’il y a sur les réseaux sociaux, M. Bamogo estime que le journaliste doit le traiter suivant deux approches. «La première, c’est de se dire que c’est une source d’information. La deuxième approche consiste pour l’homme de média à savoir qu’il lui faut être vigilant parce que dans ce flux informationnel, beaucoup de faits ne sont pas justes ou sont mal présentés. Le journaliste doit donc, face à cette masse importante d’informations sur les réseaux sociaux, pouvoir prendre du recul, avoir une plus grande capacité de recoupement, de vérification de l’information ; c’est ce qu’on appelle le factchecking. Ce dont on a vraiment besoin aujourd’hui, c’est que le journaliste certifie qu’une information est juste ou pas », a expliqué le vice-président du CSC.
En outre, pour s’adapter au numérique, « les journalistes doivent beaucoup se former en la matière. Aujourd’hui, ceux qui sont dans le métier doivent pouvoir faire une sorte de formation complémentaire pour se mettre à jour et étudier des choses comme le data journalisme, la question des fake news, apprendre le factchecking. Il est donc important est de faire vraiment de la formation complémentaire en vue de pouvoir, d’une part, exploiter le potentiel qu’offre le numérique pour le journaliste et, d’autre part, se prémunir contre les écueils dus aux réseaux sociaux », a conclu M. Bamogo.
Aly Tinto