A la pointe de la technologie, le drone constitue un outil qui peut booster le développement dans plusieurs domaines d’activités. Appliqué à l’agriculture, l’urbanisme et la foresterie, cet outil permet de prévenir et corriger certains facteurs défavorables à une bonne campagne agricole. C’est fort de cette conviction que AEROTECH a organisé une formation pour outiller des Burkinabè en la matière.
Résoudre certaines problématiques telles que celles de la superficie des ravageurs et du type de sol Burkina Faso ce sont les défis que doivent relever les agriculteurs pendant les campagnes agricoles. Pour parvenir à cela, une collecte de données est nécessaire pour trouver les solutions. En la matière, le drone est un meilleur conseiller. C’est dans cet ordre d’idées que l’entreprise Aérotech a organisé une formation axée sur l’usage des drones, la réglementation en la matière et le traitement des données de ces engins volant sans pilote au profit de treize participants.
Pour Aristide Thiombiano, agent de la SOFITEX, « les prises de vues du drone permettent d’enrichir les systèmes d’information afin de répondre aux problématiques liées à notre domaine d’activité ». Car pour lui, en plus de l’information sur la superficie, le drone permet d’avoir des informations précises, entre autres sur le niveau d’humidité du sol et la présence ou non des ravageurs dans les champs. Selon Yelkouni Céline, étudiante en système d’information géographique, « cette formation a été une occasion pour elle d’apprendre l’usage du drone, le traitement de ses images, tant sur le plan théorique que pratique. » Elle estime que cette formation était nécessaire pour parfaire sa formation académique en système d’information géographique car de sa vie, elle n’avait jamais eu l'occasion de piloter un drone.
Selon le formateur Radji Tiamiyou venu du Sénégal, le drone est un outil très utile pour le développement tant sur le plan sanitaire, agricole et bien d’autres secteurs d’activités. Il indique que « L’imagerie aérienne est très importante dans la planification et la prise de décision. Non seulement elle permet de faire une bonne cartographie des parcelles, mais également elle offre la possibilité d’identifier les problèmes des sols sur lesquels veulent travailler les agriculteurs ». Selon lui, le drone permet de déterminer la pente du sol, le type du sol, permettant de déterminer le dosage l’utilisation des pesticides dans les champs. Selon lui, le rendement à la récolte peut être déterminé avec précision grâce au drone. En un mot, il indique que le drone permet d’avoir une bonne maîtrise de l’investissement dans le domaine agricole. A la différence de la caméra, il martèle que les images du drone sont soumises à un traitement à partir de certains logiciels donnés et une interprétation pour mieux orienter l’utilisateur dans sa prise de décision.
Pour Brice Arnaud Dondanssé, le président du comité d’organisation, cette formation a été initiée pour que les usagers des drones puissent faire voler leur drone de façon professionnelle et responsable, car il estime que « le domaine des drones est nouveau au Burkina Faso et nombreux sont ceux qui ignorent qu’il y a une réglementation en la matière. C’est pour cela nous avons initié cette formation pour que les gens se servent des drones en toute sécurité et de manière responsable ». A en croire le président du comité d’organisation, le drone étant un véhicule pouvant provoquer des accidents, il faut respecter un certain nombre de règles, d’où l’intérêt de cette formation. A travers cette formation, la toute première du genre au Burkina Faso, les organisateurs lancent un appel au public burkinabè à s’approprier la technologie du drone car selon eux, cet outil offre beaucoup d’opportunités de développement dans plusieurs secteurs d’activité. A l’endroit des autorités, comme doléances, ils demandent la dotation des services publics intervenant dans le domaine agricole en drones pour plus d’efficacité dans leur mission.
Au sortir de cette formation, les participants se sont dit satisfaits du contenu de la formation et promettent de mettre à profit les connaissances acquises pour le développement du Burkina Faso.
Il faut signaler que la formation s’est déroulée sous la supervision de l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC), qui a validé son contenu.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné