dimanche 24 novembre 2024

Après-pluie à Ouagadougou : fortunes diverses pour les résidents de certains quartiers

pluvial uneAprès chaque grande pluie dans la capitale burkinabè, l’ambiance rompt avec le train-train quotidien. En effet, nombreux sont les citadins qui, de gré ou de force, changent un tant soit peu leurs activités pour quelques heures. Pour les uns, c’est la catastrophe parce que leurs activités marchent au ralenti ; pour les autres, c’est une opportunité pour que tournent bien leurs activités.

Dès qu’il commence à pleuvoir, certains habitants de la ville de Ouagadougou ont la peur au ventre. C’est le cas de Dieudonné Dabiré qui habite dans un quartier périphérique de la ville appelé Wapassy. Pour lui, il faut veiller au grain afin d’évacuer l’eau de pluie qui coule soit à travers la toiture ou à travers les ouvertures. Pour un autre habitant de Nagrin, Paul Ouédraogo, quand il pleut dans son quartier, plusieurs voies deviennent impraticables à cause d’un bas-fond à cet endroit. Ce qu’il déplore également, c’est qu’il peut ne pas pleuvoir dans son quartier, mais les habitants sont surpris d’être trempés par l’eau de ce bas-fond parce qu’il a plu ailleurs. Pour des habitants de Bassinko, c’est l’enclavement quand il pleut car selon Sylvain Dah, il y a un grand canal qui draine les eaux de pluie de Pissy jusque dans leur zone. Un habitant de Zongo, autre quartier périphérique de Ouaga, Sébastien Bado, témoigne : « Plusieurs fois, soit ce sont certaines parties de nos maisons qui ont cédé, soit ce sont les ponts qui nous permettent de rallier les autres quartiers qui se sont rompus. Quand il pleut à Zongo, c’est la désolation. »

pluvial 2Dans d’autres quartiers de la capitale, ce que déplorent certains comme Jean Bazié de Cissin, « c’est le fait que des personnes s’adonnent à certaines pratiques tel le jet d’ordures dans les eaux qui coulent aux abords des habitations. Ces ordures rendent très sales et nauséabonds ces quartiers. En plus de cela, après les pluies y a l’activité de ramassage de sable qui détériore davantage les rues qui souvent sont déjà dans un étant délabré ».

Si tel est le cas pour certains, d’autres par contre se frottent les mains après les pluies. C’est le cas des briquetiers qui achètent à des prix abordables l’eau des bas-fonds pour mener leurs activités. Il en est de même pour ceux qui construisent des maisons en parpaings, nous déclare Alphonse Hien.

Il faut signaler qu’il y a des femmes qui recueillent de l’eau à travers les toits dans certains quartiers à cause du manque criard de ce liquide à ces endroits. Cette eau est généralement utilisée pour faire la vaisselle.   

S’il est vrai que les eaux de pluie créent des désagréments dans les quartiers d’habitation, il n’en demeure pas moins que ceux-ci peuvent être évités. Il faut tout simplement que la population prenne conscience de cela et, en tandem avec les autorités administratives, travaille à y trouver des solutions idoines.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné

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