dimanche 24 novembre 2024

Transport : la FENAT prévoit un arrêt de travail du 24 au 27 juin

fenat uneLas d’attendre un signe de bonne foi des autorités gouvernementales quant à sa plateforme revendicative et au bord de la faillite, le patronat du monde du transport a décidé de durcir le ton. Pour se faire entendre, la Fédération nationale des acteurs du transport routier (FENAT) procédera à compter du 24, et ce jusqu’au 27 juin 2019, à un arrêt d’exploitation sur toute l’étendue du territoire national, avec un réajustement qui consistera vraisemblablement en une augmentation des prix du ticket de transport sur tous les axes routiers desservis. Les compagnies de transport en commun seront donc fermées à ces dates et les véhicules immobilisés, avec un risque de pénurie de carburant.

 

Depuis 2015, la FENAT peine à se faire entendre et comprendre des autorités. En effet, depuis qu’elle a répertorié les préoccupations de ses membres à travers une plateforme revendicative qu’elle a adressée au gouvernement, les lignes semblent ne pas bouger. Les promesses faites sur la résolution des points soulevés n’ont pas été tenues et les pourparlers entrepris sont restés sans suite. Pour le secteur vital de l’économie qu’est le transport, le patronat du transport estime que les autorités affichent un manque criard de volonté de se pencher sérieusement sur les problèmes posés.

La plateforme revendicative de la FENAT s’articule autour d’un certain nombre de points : la réduction de la TVA sur le secteur du transport et la réduction des ralentisseurs anarchiques qui induisent des coûts énormes d’exploitation pour les sociétés de transport. Sur ce point, une tournée avait été réalisée conjointement avec les autorités et promesse avait été faite de détruire les ralentisseurs anarchiques au plus tard en avril. Mais le constat fait par la FENAT est qu’il n’en est rien jusque-là puisque ces ralentisseurs existent toujours sur les routes et même que de nouveaux dos-d’âne sont construits. Autres points de revendication, la réduction des tracasseries routières mais aussi du prix du carburant qui avait connu une hausse en fin 2018. fenat 2Pour ne pas créer de troubles sociaux en répercutant la hausse du prix du carburant sur les tickets de transport, la FENAT avait accepté la requête du gouvernement de maintenir les prix des droits de transport en l’état, avec à la clé promesse   que le prix à la pompe du carburant serait revu à la baisse. Cette concession, selon Bonaventure Kéré, secrétaire général de la FENAT, coûte à certaines compagnies de transport, à l’exemple de STAF et TSR, plus d’un million cinq cent mille francs CFA de surplus de carburant par semaine, outre le fait qu’elles ne font pas de bénéfices, pour pouvoir continuer à desservir toutes les destinations. Le dernier point de revendication a trait à la visite technique automobile effectuée par le CCVA.

Pour ce qui est du réajustement des tarifs annoncé, le secrétaire général de la FENAT affirme qu’il sera fonction des charges de chaque compagnie, car la situation est intenable pour tout le monde.

La FENAT espère, à travers ce mouvement, que des solutions seront trouvées avec le gouvernement, pour le bien des populations pour qui le transport est un droit mais aussi pour les transporteurs afin qu’ils ne soient pas obligés de mettre la clé sous le paillasson.

Armelle Ouédraogo

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