Aux abords de l’avenue de l’aéroport international de Ouagadougou, précisément à côté du marché de Zabre-Daaga, il est donné de constater la présence en grand nombre de démarcheurs. Nous sommes allés pour comprendre en quoi consistent leurs activités et pourquoi c’est le lieu où ils se font le plus remarquer.
Aux alentours du marché Zabre-Daaga, situé sur l’avenue de l’aéroport, il est rare de passer sans être hélé par des gens arrêtés au bord de la voie. Ce sont des démarcheurs dudit marché. Ce marché est réputé être le lieu où affluent les démarcheurs. « Nous nous regroupons dans l’attente des clients d’articles (téléphones portables, accessoires électroniques, fournitures informatiques). On approche la personne pour savoir ce qu’elle désire acheter et on se propose de lui trouver l’article dont elle a besoin », a indiqué Rasmané Ilboudo, démarcheur sur les lieux.
Il explique que selon une entente tacite, quand un démarcheur a besoin d’un téléphone ou d’un autre article pour un client, il entre voir le commerçant pour prendre l’article en question et aller le proposer au client. Mais le démarcheur peut aussi conduire le client chez un commerçant donné et l’achat se fait dans ce cas sans intermédiaire. A la fin, l’entremetteur perçoit une commission avec le commerçant. «Il peut arriver qu’un commerçant refuse de remettre un article à un démarcheur pour qu’il le propose à un client. Dans ces cas de figure, soit le démarcheur est un nouveau venu dans le circuit, soit il y a déficit de confiance parce que celui-ci a déjà eu à prendre des articles sans pour autant payer au commerçant ce qu’il lui devait », a expliqué M. Ilboudo. Outre la vente d’appareils neufs, les démarcheurs ont souvent des articles d’occasion qu’ils proposent aux clients. « Mais il peut arriver que le client revienne après achat se plaindre de la défectuosité de l’appareil qu’il a acheté. Dans ce cas, nous le remplaçons par un autre téléphone », a fait savoir Rasmané Ilboudo.
S’agissant de leur présence en grand nombre sur ces lieux, il dit que cela s’explique par la nature même du marché (lieu où sont concentrées les boutiques électroniques), vu l’existence de plusieurs services comme le siège des réseaux de téléphonie mobile, d’hôtels et de banques à cet endroit.
A l’en croire, les affaires ne prospèrent plus ces deux dernières années comme auparavant, où il pouvait subvenir aux besoins de sa famille et même faire des économies. « A l’heure actuelle, nous pouvons passer toute la journée ici et rentrer bredouilles. La situation se complique davantage. Par exemple tu peux passer 4 à 5 jours sans vendre un seul article », a-t-il confié.
Tout comme les démarcheurs qui trouvent leur pain quotidien au marché de Zabre-Daaga, les réparateurs de téléphones portables et autres appareils électroniques arrivent eux aussi à tirer tant bien que mal leur épingle du jeu en ce lieu.
Aly Tinto (Stagiaire)