Ce lundi 27 mai 2019 vers 12h, un camion chargé de gravier a mortellement fauché une femme et écrasé un tricycle ainsi qu’une mobylette entre l’échangeur du sud et le monument des Martyrs, au feu tricolore non loin de l’Institut africain de management (IAM).

Quelques jours après l’arrêté du maire de la commune de Ouagadougou réglementant la circulation des gros-porteurs dans la ville de Ouagadougou, qui a fait l’objet de contestation de la part des transporteurs, une fois de plus voilà qu’un accident vient d’endeuiller des familles. Selon le chauffeur du tricycle écrabouillé par le chauffard, Ibrahim Tiendrébéogo,  le camion, qui roulait à vive allure, a raté son virage et écrasé dans sa folle course son engin, une moto et fauché mortellement une dame installée au bord de la voie. 

Pour Moussa Belem, 1^er adjoint au maire de la commune de Ouagadougou, cet accident est survenu à cause du système de freinage défaillant du camion et de l’occupation anarchique des voies publiques par les populations.  Concernant l’occupation anarchique des voies, le premier adjoint au maire indique que la municipalité a fait plus d’une fois des opérations de déguerpissement des commerçants installés aux abords de cette voie. Mais selon lui, force est de reconnaître que quelques mois après ces opérations, les populations reviennent s’installer pour mener leurs activités commerciales. Comme leçon à tirer de cet accident, Moussa Belem pense que chaque citoyen doit prendre conscience et accompagner les autorités municipales afin qu’elles puissent mettre de l’ordre dans la ville de Ouagadougou. Quant aux propriétaires des véhicules, il les exhorte à la régularisation de la visite technique des véhicules afin d’éviter de tels drames.

Le chauffeur du camion, selon des témoins, aurait pris la fuite après son forfait. Cet accident pose une fois de plus la problématique de la circulation des poids lourds dans la ville de  Ouagadougou à des heures de grande affluence et celle de la visite technique des véhicules qui n’est souvent pas à jour pour bon nombre de véhicules.   

S’il est vrai que chacun de son côté, au quotidien, fait des pieds et des mains pour obtenir sa pitance, il n’en demeure pas moins que cela doit se faire sans mettre en péril la vie d’autrui et sa propre vie.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné