Les ballonnements, aussi appelés flatulences, sont une accumulation de gaz dans l’intestin grêle. Cette accumulation provoque une tension de l’intestin entraînant souvent un gonflement de l’abdomen. Ce qui crée chez les personnes ballonnées une sensation de « ventre gonflé ». Les ballonnements, qui sont un trouble digestif, sont généralement accompagnés de douleurs intestinales, de gargouillis, de spasmes et de torsions.
Les ballonnements peuvent avoir de multiples causes, généralement en lien avec l’hygiène de vie quotidienne. Une mauvaise alimentation composée essentiellement d’aliments gras, sucrés, épicés, de boissons gazeuses, d’alcool ou de café irrite le système digestif et peut causer des ballonnements. Consommer aussi des aliments trop riches en glucides comme les féculents ou les pommes entraînerait la fermentation, conduisant aussi à des flatulences. L’aérophagie, qui consiste à avaler trop d’air, fait travailler l’estomac à vide et peut provoquer des troubles intestinaux. Ce phénomène survient lorsqu’on mange ou boit trop vite ou avec une paille par exemple. L’anxiété et le stress favoriseraient également les ballonnements car ils entraînent une contraction des intestins et de l’aérophagie.
De plus, pratiquer un sport d’endurance peut être source de problèmes digestifs apparaissant pendant l’effort. L’effort sportif assèche la muqueuse gastrique et provoque des ballonnements. Cependant, une faible activité physique peut également provoquer des ballonnements car elle rend les contractions du côlon trop faibles. Le tabac, à cause de la nicotine qu’il contient, augmente l’acidité du contenu de l’estomac et peut être source de gaz intestinaux. De même, l’utilisation intense de laxatifs irrite la muqueuse colique et peut conduire à des ballonnements. Pendant la grossesse, l’utérus appuie sur l’intestin et peut donner lieu à des flatulences. Pendant la ménopause, les œstrogènes, connus pour lutter contre les ballonnements, diminuent et engendrent donc des gaz intestinaux. Le vieillissement aussi est propice aux ballonnements du fait d’une perte de tonicité musculaire et de lubrification intestinale. Des maladies telles l’intolérance au lactose, la constipation, les ulcères et l’appendicite peuvent également être source de ballonnements.
Le plus souvent, les femmes ont tendance à se plaindre de ballonnements plus fréquemment que les hommes. Les variations hormonales y jouent un rôle important car les gaz semblent plus fréquents au moment de l’ovulation et à la ménopause.
Pour soulager ces troubles digestifs inconfortables que sont les ballonnements, « le meilleur remède est le charbon végétal. On en vend en pharmacie sous forme de comprimés. Il y a aussi le fenouil qui est une plante dont on vend les extraits sous forme de comprimés ou tisane », affirme Monica Rinaldi, nutritionniste. 
Des actes simples de la vie quotidienne peuvent également permettre d’éviter les ballonnements. Il est, par exemple, conseillé d’éviter les boissons gazeuses, de manger doucement et de bien mâcher ou de limiter la consommation d’aliments pouvant fermenter. Il est important de prendre au moins 20 minutes pour manger, car manger trop vite et ne pas mâcher suffisamment aura tendance à provoquer des maux de ventre et des ballonnements. De plus, mastiquer convenablement les aliments facilite le travail de digestion et limite ainsi le risque d’aérophagie. La nutritionniste ajoute que « pour éviter les ballonnements, il faut éviter la nourriture qui la cause : les légumineuses mal cuites, le chou pas assez cuit, les arachides crues consommées en grande quantité. Il faut donc bien cuire les légumineuses et y ajouter par exemple de la potasse ».
Bien que les ballonnements soient la plupart du temps causés par des problèmes de santé mineurs, s'ils sont associés à d'autres symptômes tels la diarrhée, l’asthénie grave, la fièvre, la jaunisse, le manque d'appétit, des douleurs abdominales intenses et, surtout, s'ils durent plus de deux jours et ne semblent pas associés à la consommation d'un certain aliment, il faut penser à consulter un médecin pour exclure d'autres pathologies, conseille la spécialiste en nutrition.
Armelle Ouédraogo
