C’est sous le thème « 29 ans après, poursuivons la lutte pour la vérité et la justice pour Dabo Boukary et pour l’amélioration de nos conditions de vie et d’études » que l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB) a décidé de commémorer ce 29e anniversaire.
Pour l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB), après l’insurrection héroïque du peuple burkinabè en 2014 et la résistance victorieuse au coup d’Etat perpétré contre le pouvoir de la transition en 2015, bon nombre de Burkinabè nourrissaient l’espoir d’une rupture nette avec l’impunité. Les étudiants n’étaient pas en reste car ils espéraient vivement que des dossiers dont celui de Dabo Boukary connaîtraient une avancée significative. Hélas, justice et vérité se font toujours attendre pour le défunt étudiant de médecine. Selon l’UGEB, même s’il y a eu l’inculpation de Gilbert Diendéré et de Mamadou Bamba, qui étaient respectivement responsables du Conseil de l’entente et du Bureau du comité révolutionnaire de l’université de Ouagadougou au moment des faits, quelques auditions et l’indication d’une supposée tombe à sa famille le 21 février 2017, force est de reconnaître que le dossier Dabo est toujours en souffrance. Ainsi, l’UGEB indique qu’elle et l’ensemble du peuple attendent toujours la manifestation de la vérité afin de voir les commanditaires punis à la hauteur de leur forfait.
Pour Ismaël Traoré, président de l’UGEB, « la commémoration de cet anniversaire se tiendra dans un contexte national marqué par la faillite totale du pouvoir du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) qui montre de jour en jour son incapacité notoire à répondre aux aspirations des masses populaires ». Pour lui, cette situation a amené le peuple burkinabè à se battre, en témoignent les luttes multiples et multiformes en cours. Au niveau des universités publiques, le président de l’UGEB martèle qu’il y a le chevauchement de semestres et d’années académiques, les retards, les taux d’échec et d’abandons élevés, l’insuffisance, voire le manque d’infrastructures et d’enseignants, le bâclage de la formation sous prétexte de rattrapage, les violations répétées des franchises universitaires.
Pour cette commémoration, l’UGEB dans l’ensemble de ses sections mèneront comme activités : des assemblées générales, des conférences meetings et vidéos débats autour du thème de commémoration et des plateformes revendicatives les 18 et 20 mai 2019.
Par ailleurs, l’UGEB interpelle les autorités judiciaires pour une instruction sérieuse et le jugement sans complaisance des auteurs et commanditaires de l’assassinat de Dabo Boukary.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné