Débuté depuis le lundi 6 mai 2019, le mois de ramadan est sacré car c’est un moment de pénitence pour les fidèles musulmans. En effet, cette période représente un temps de recueillement, de repentance pour les musulmans mais aussi de reconversion. Radars info Burkina a fait une immersion dans une famille musulmane pour voir comment celle-ci vit ce mois de jeûne.
Il est 16 heures lorsque nous arrivons au domicile de la famille Zoungrana. L’heure était aux derniers réglages avant la rupture du jeûne. Pendant que certaines nettoyaient la cour, d’autres s’occupaient de la vaisselle. La cuisine dégageait un parfum aussi fort qu’agréable. Femmes (voilées) et enfants, tous vaquaient tranquillement à leurs occupations, mais surtout avec une mine agréable. Dans cette famille le mois de ramadan est perçu comme un mois sacré et surtout béni pendant lequel chacun présente ses intentions à Allah. « C’est un mois au cours duquel il faut demander pardon à Dieu pour ses fautes, confier sa famille, ses activités et le pays à la protection divine », indique Mouni Zoungrana.
En ce mois de jeûne, dès 04 heures toute la famille Zoungrana, composée de 16 membres, se réunit pour communier. Après quoi, chacun vaque à ses occupations. Si certains s’adonnent à la lecture du Coran en attendant le lever du jour, d’autres reprennent le sommeil là où il l’avait laissé. Du plus grand au plus petit, personne n’est mis à l’écart. « Toute la famille fait le jeûne. Ce n’est pas une obligation mais une question de foi. Par exemple en ce qui concerne les enfants on ne les oblige à pas à jeûner, chacun veut essayer quitte à ce qu’il abandonne au bout de quelques heures. C’est un apprentissage de la foi », explique le chef de famille.
De l’avis de M Zoungrana, le mois de carême est aussi un mois de partage. « Il est vrai que même avant le mois de carême on donne l’aumône. Mais pendant ce mois de carême il faut le faire davantage car c’est une des recommandations même du mois de ramadan » souligne-t-il. Pour sa part, le doyen de la famille Zoungrana ne déroge pas à cette règle. Ainsi, la famille, les amis, le voisinage et même des passants ont toujours de quoi rompre le jeûne chez les Zoungrana. « Les soirs, nous préparons de la bouillie et du jus naturel que nous déposons pour tout le monde », indique-t-il.
La foi et la dévotion sont les choses les mieux partagées dans cette famille pieuse, car fermement convaincue qu’elles sont garantes de paix, de prospérité, de longévité et surtout de protection divine.
Edwige Sanou