Au Burkina Faso, l’entrepreneuriat des jeunes est une des solutions pour résorber le chômage. Cependant, il se trouve souvent que la formation scolaire et académique n’est pas en adéquation avec les besoins des employeurs sur le terrain. Cet état de fait explique le balbutiement des entrepreneurs qui s’engagent dans les différents domaines sans aucune formation. L’association Génération lumière a donc décidé de relever ce défi de taille.
L’enseignement au Burkina Faso ne permet pas à la grande majorité des diplômés d’entreprendre facilement. Pourtant, des jeunes talentueux et entreprenants au Burkina Faso, il en existe. Des porteurs d’idées aussi fantastiques les unes que les autres, il en existe, des jeunes qui nourrissent le rêve d’un Burkina prospère, il en existe aussi. Cependant, il manque les clés nécessaires pour passer du rêve à la réalité, de la conceptualisation à la concrétisation, du statut de chômeur à celui d’entrepreneur, à l'exemple de certains modèles de réussite en matière d’entrepreneuriat qui font la fierté du Burkina Faso.
Ce problème invite le gouvernement à orienter l’enseignement vers une formation professionnalisante afin de permettre à la jeunesse d’avoir les outils nécessaires pour entreprendre. Il faut noter que même quand on a pu faire une formation professionnelle, la question du financement demeure un challenge pour certains des jeunes. Et même quand le financement est acquis, nombreuses sont les entreprises qui, par manque de formation dans le domaine, n’arrivent pas à survivre. Pour l’association Génération lumière, il importe de réorienter le financement des projets des jeunes qui consiste à faire un appel à candidature massif des jeunes pour leur donner un financement qui ne servira pas à la mise en œuvre du projet du bénéficiaire. Pour cela, cette structure associative s’est engagée à promouvoir la socio-économie des jeunes à travers un concept « motivation day » pour motiver et faire des jeunes chercheurs d’emploi des entrepreneurs qui réussissent durablement. Pour le directeur général de l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi (ANPE), le gouvernement a pris conscience de la problématique de l’adéquation de la formation des jeunes avec le milieu de l’emploi et surtout celui de l’entreprenariat. Pour celui-ci, la jeunesse constitue une frange importante de la population burkinabè avec plus de 67% de moins de 25 ans et qui attend beaucoup d’accompagnement de la part du gouvernement pour se réaliser. Et à ce sujet, il signale que sa direction est prête à accompagner toute initiative dans ce sens.
A la jeunesse burkinabè, génération lumière lance l’appel selon lequel l’heure du réveil a sonné car il est temps d’entreprendre, d’innover et de réussir la gestion de son entreprise.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné