La problématique des plaques immatriculation des véhicules et autres engins est préoccupante au Burkina. De plus en plus de véhicules sans plaque d’immatriculation sont visibles, ce qui ne permet pas l’identification de leur propriétaire, surtout en cas de problème. Malgré la réglementation, ce phénomène qui pourrait mettre en péril la sécurité des populations persiste.
Dans un communiqué en date du 14 octobre 2015, les ministres en charge de la défense, de la sécurité et des transports ont notifié aux conducteurs de véhicules automobiles non munis de plaques d’immatriculation que pour des raisons de sécurité, ils sont interdits de circulation sur toute l’étendue du territoire national.
En effet, normalement tout véhicule sans plaques d’immatriculation ne doit pas être mis en circulation. Nul ne devrait circuler avec un véhicule soumis à l’immatriculation sans plaque d’immatriculation. Les véhicules en importation, en transit où se déplaçant pour des formalités de douanes doivent être munis de documents officiels pouvant justifier ces déplacements.
On se rappelle que dans le cadre de ses activités de sécurité routière, la direction régionale de la police nationale du Centre a initié une mission de contrôle des véhicules automobiles sans plaques d’immatriculation dans la capitale burkinabè le 28 mars 2019. A la fin de cette opération, 122 voitures ont été mises en fourrière.
Il faut noter que la circulation d’un véhicule sans plaque d’immatriculation peut s’avérer dangereuse dans la mesure où en cas d’accident de la circulation, l’auteur peut facilement commettre un délit de fuite et se soustraire ainsi à la justice. En effet, le fautif peut fuir les lieux de l’accident parce que conscient de la difficulté de l’identifier.
De plus, compte tenu du contexte sécuritaire au Burkina Faso, les véhicules et autres engins peuvent être considérés comme suspects, car pouvant servir de moyen transport de ces personnes sans foi ni loi ainsi que d’armes. En effet, en cette période de terrorisme, les contrôles permettent d’identifier les occupants des véhicules et de prendre connaissance des objets qu’ils transportent.
Au vu de l’importance de ces contrôles, la coopération de la population est vraiment nécessaire dans la mesure elle est la première victime en cas d’incident.
Edwige Sanou