A l’instar des autres pays sahélien, le Burkina Faso fait face au phénomène de la désertification. Une désertification accentuée par la coupe abusive du bois. Malgré les nombreuses sensibilisations, des milliers de stères sont convoyés chaque jour dans tout le pays. Ce qui fait que la commercialisation et la consommation du bois de chauffe reste toujours une préoccupation environnementale au pays des hommes intègres. Mais véritablement, qu’est-ce-qui est fait sur le terrain pour le contrôle et l’abattage des arbres ?
Selon l’inspecteur principal des Eaux et Forêts, Jean Akossongo, c’est tout un système qui est mis en place pour la régulation de l’environnement forestier ; lequel système est codifié dans la loi N°003-2011/AN portant code forestier au Burkina Faso. C’est pourquoi, des chantiers ont été aménagés pour répondre aux besoins de la population en matière de bois de chauffe, tout en tenant compte de la rareté de cette ressource. Ainsi, du 1 janvier au 31 mars de chaque année, on y prélève 50% du bois vert pour la consommation des ménages, et ce, de façon rotative. Pour l’approvisionnement de la ville de Ouagadougou, Par exemple c’est le site du Centre-Ouest et du Centre-Sud qui est exploité. Ce système d’aménagement mis en place permet d’exploiter sans nuire à la forêt. « Souvent ce sont les bois morts qui sont ramassés pour être mis sur le marché », a-t-il souligné.
En ce qui concerne les camions qui acheminent le bois dans les différentes villes du pays, il y a un contrôle qui se fait au niveau des sites d’abattages avant chaque chargement. Ils payent les taxes y afférentes. Il s’agit du fonds d’aménagement, de la taxe forestière et du permis de circulation.
Il faut souligner que tout ce travail est fait avec l’implication et l’adhésion de la population à la base. Ainsi, chaque village constitue un groupement de gestion forestière et ce groupement travaille en collaboration avec le service de l’environnement en place.
Mais l’arbre ne doit pas cacher la forêt. En dépit, de ce système de contrôle mis en place, il y a des transporteurs qui ne respectent pas les normes. D’autres font souvent des fausses déclarations au niveau des postes de payement des fonds d’aménagement.
La question de la protection de l’environnement est une affaire de tous. Alors, chacun doit y mettre du sien pour une gestion efficiente des ressources naturelles, car si rien n’est fait on risque de perdre la forêt.
Mariam CONGO