Malgré la place de choix qu’occupe l’agriculture dans l’économie du Burkina Faso, elle dépend majoritairement des eaux de pluie. Mais ces dernières années, l’irrigation, à travers le système du goutte-à-goutte, tend à rehausser le niveau de l’agriculture avec de meilleurs rendements.
Le système d’arrosage goutte-à-goutte est la réponse au déficit d'eau dans les champs au Burkina Faso. En effet, cette technique consiste à apporter à chaque plante l’eau d’irrigation à l’aide de tuyaux munis de petits goutteurs. Cette technique a l’avantage d’être économe et de demander très peu de travail.
De plus en plus, cette pratique tend à s'imposer dans les champs de par son efficacité pour le grand bonheur des agriculteurs. Très présente dans l'agriculture de contre-saison, dans le jardinage domestique et le maraîchage, cette technique à sa part de contribution dans leur réussite. De l’avis d’Etienne, agriculteur, « la pratique du goutte-à-goutte dans l’agriculture est une très bonne option, en ce sens qu’elle contribue à augmenter les rendements. De plus, elle est très pratique, simple et moins fatigante ».
« L’avantage avec cette pratique, c’est qu’on n’a pas besoin de beaucoup d’eau ; en plus, on est en mesure de contrôler la quantité d’eau qu’on veut utiliser. Cela permet d’éviter le gaspillage d’eau, qui est une denrée rare au Burkina », ajoute-t-il. Outre les champs, cette pratique est bien présente dans la culture hors-sol, qui prend de plus en plus de l’ampleur au Burkina Faso.
De l’avis d’Hermann Somé, environnementaliste, cette technique s’adapte à tous types de plantes et elle a l’avantage de réduire les risques de maladies car les feuillages ne sont pas mouillés. « Le système d’arrosage goutte-à-goutte est plus adapté aux besoins de vos plantes au fur et à mesure de leur croissance. En outre, l’eau ne touche pas les plantes. Elle pénètre directement dans le sol, ce qui permet d’éviter les différentes bactéries qui peuvent apparaître lorsque l’eau stagne sur les plantes », souligne-t-il. Il faut donc dire que cette technique pourrait bien être une des mesures qui promet un avenir radieux à l’agriculture au Burkina Faso.
Au vu de son importance, cette mesure devrait être vulgarisée au maximum et même dans les zones reculées pour espérer voir l’agriculture prospérer au Burkina Faso et ainsi impacter l’économie nationale.
Quoi qu’il en soit, l’agriculture du Burkina Faso est une agriculture de subsistance du type extensif, utilisant des moyens rudimentaires de production. L’expansion réelle de ce secteur nécessite une revalorisation de la filière mais aussi un accompagnement conséquent des producteurs.
Edwige Sanou