L’élection de Félix Tshisekedi fait penser à une transition en RDC. Mais cette alternance prend l'apparence d'un partage négocié du pouvoir avec le président sortant, Joseph Kabila, en faveur de ce dernier.
Félix Tshisekedi, opposant élu président de la République démocratique du Congo, un évènement sans précédent et rarissime en Afrique centrale. Avec cette élection, la RDC semble s'engager dans la voie d'une alternance historique.
Pourtant, la majorité présidentielle, tout en acceptant la victoire de Félix Tshisekedi, se dit confiante en sa propre victoire aux législatives et ce, avant même la publication des résultats de ce scrutin. Son porte-parole parle même d'une "cohabitation" entre la Majorité et le président élu.
Alain-André Atundu : "Nous aurons une majorité confortable qui devrait ouvrir une période de cohabitation avec le président élu".
Le calme est revenu ce matin 11 janvier. Mais jeudi, plusieurs personnes étaient tuées dans la répression de la contestation des résultats.
C'est surtout à Kikwit, dans le centre du pays, que les tensions ont été le plus vives. Des protestations contre les résultats provisoires de la présidentielle annoncés par la Céni. Le candidat Martin Fayulu refuse toujours d'admettre ces résultats qui donnent la victoire à Félix Tshisekedi de l'UDPS.
Les résultats sont contestés également par la conférence des Evêques de l'Eglise catholique. Dans une prise de position, la CENCO dit prendre acte tout en indiquant que ces résultats diffèrent de ce qu'elle a pu rassembler par le biais de ses 40 mille observateurs. De quoi sans doute conforter la position de Martin Fayulu.
Aujourd'hui en passe de prendre le pouvoir, Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe offrent un partenariat au président sortant, Joseph Kabila, qu'ils avaient pourtant critiqué ensemble avant et pendant les élections. Et même des promesses auraient été faites si l'on en croit les propos de Vital Kamerhe.
Source : https://www.dw.com/fr/rdc-la-majorit%C3%A9-revendique-un-partage-du-pouvoir/a-47035747