Le point de presse hebdomadaire de chef de file de l’opposition Burkinabè (CFOP) s’est tenu ce Mardi 05 juin 2018 au sein même du CFOP. Trois principaux thèmes étaient à l’ordre du jour, à savoir la saison pluvieuse et le début de la campagne agricole ; les examens et concours 2018, et enfin la situation Politique. Ce point de presse du jour a été animé par le président du congrès pour la démocratie et le progrès(CDP), Eddie KOMBIGO, et le Président du parti républicain pour l’indépendance totale (PRIT-LANNAYA), Mamadou KABRE.
Trois sujets ont essentiellement animé le débat du point de presse hebdomadaire du chef de file de l’opposition. Il s’agit dans un premier temps de la question des saisons pluvieuses et le début de la campagne agricole, ensuite le débat a porté sur les examens et concours 2018 et a pris fin avec la question de la situation nationale.
Pour ce qui est des saisons pluvieuses et du début de la campagne agricole, l’opposition déplore avec une grande tristesse les décès ainsi que les dégâts matériels causés par les pluies de ces derniers jours et invite cependant le gouvernement à mettre tout en œuvre pour empêcher que le cas de Bassinko ne se répéter compte tenus des prévisions de l’agence nationale de météorologie: fortes quantités d’eau pour le pays. Aussi l’agriculture et l’élevage étant le secteur nourricier du Burkina, l’opposition exhorte le gouvernement à prêter une oreille attentive aux demandes émanant des organisations des secteurs agricoles et pastorales. Elle interpelle le gouvernement à révolutionner la pratique de l’agriculture et de l’élevage du Burkina, pour atteindre l’autosuffisance alimentaire et créer de nouvelles formes d’entreprenariats en milieu rural. Cependant, le CFOP note l’absence d’une politique agricole maitrisée à cette fin. Aussi elle a noté que la distribution gratuite des semences améliorées qui permettait aux agriculteurs d’avoir une productivité importante opérée de 2010 à 2014 semble être jetée aux oubliettes.
Par rapport à la deuxième question relative aux examens et concours, l’opposition politique dénonce la réduction de 40 pourcent (40%) des postes à pourvoir dans la fonction publique cette année, un recul grave puisque le gouvernement du MPP ne fait rien de sérieux pour promouvoir l’auto-emploi des jeunes et une véritable émergence des petites et moyennes entreprises, juge-t-elle. Compte tenu du nombre de plus en plus croissant de candidats aux concours, le CFOP suggère que dès l’année prochaine, le gouvernement maximise sur la déconcentration des lieux de dépôts dans les chefs-lieux de province et sur une inscription en ligne simple et fluide afin d’éviter à nos filles et fils le calvaire des dépôts de dossiers. En outre le délai de dépôt de dix jours s’avère très court, l’opposition demande donc de prolonger ce délai d’au moins une semaine.
Pour ce qui est des examens, l’opposition politique s’inquiète du sort des élèves du sahel. « Leurs cours ont été perturbés par des attaques à répétitions. Leurs enseignants ont été parfois contraints de quitter leurs postes sous la menace terroriste », déclare le président du CDP, Eddie KOMBOIGO. Face à ce problème crucial, l’opposition demande au gouvernement de prendre des dispositions d’accompagnement des élèves du sahel. « Ces mesures sur les plans pédagogique, psychologique et matériel, doivent s’étendre au-delà des examens scolaires, car c’est l’avenir de tout un pan de la jeunesse burkinabè qui est en jeu », ajoute le président du CDP. En plus de cela le CFOP propose au gouvernement d’instituer une bourse spécifique pour les élèves du sahel admis à l’entrée en 6ème et à l’entée en 2nde.
Il faut noter que le vendredi 02 juin 2018, l’assemblée nationale, a soumis au vote un projet de loi révisant le statut de l’opposition, initié par le gouvernement, soutenus par l’opposition. « C’est au moment du vote que les députés de la majorité ont choisi de boycotter le texte…il se trouve que le gouvernement et sa majorité ont eu des divergences publiques sur la question…c’est au moment de passer au vote que la majorité a changé d’avis et demander le retrait du texte », souligne le président de PRIT LANNAYA. L’opposition a protesté contre cela et déclare ne pas comprendre cette manière de travailler. « Un gouvernement peut retirer un texte, mais il ne peut pas le faire au moment du vote », a lancé Mamadou KABRE.
Toujours dans le cadre parlementaire, la loi portant code électoral a été votée le 31 mai dernier. Par rapport à cette loi l’opposition trouve qu’elle à été élaborée avec une grande précipitation, si bien qu’elle comporte de sérieuses insuffisances. Pour ce qui est de la peine de mort, le CFOP conclue que la peine de mort est suffisamment importante pour être évacuée par l’adoption d’une loi portant code pénal.
Edwige SANOU