Après sa rencontre de prise de contact le 7 mars 2022, le gouvernement de la Transition a tenu son premier Conseil des ministres ce vendredi 18 mars au palais de Kosyam sous la présidence du lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, président de la Transition. Attributions des membres du gouvernement, crises sécuritaire et humanitaire et adoption d’un rapport de la convention sur la protection des travailleurs migrants ont été les sujets à l’ordre du jour.
C’est un Conseil des ministres qui a duré environ 5 heures au palais présidentiel de Kosyam. Au cours de cette rencontre de l'organe exécutif, le porte-parole du gouvernement a été désigné. A l’instar du dernier gouvernement du régime Kaboré qui avait un porte-parole autre que le ministre de la Communication, le gouvernement de la Transition Albert I a pour porte-parole Wendkouni Joël Lionel Bilgo, ministre de l’Education nationale et de la Promotion des langues nationales. « Comme vous le savez, nous sommes en transition, donc la communication ne peut pas être la même qu’en temps normal. On a décidé de désigner un porte-parole qui sera désormais votre interlocuteur chaque fois après le Conseil des ministres », a expliqué aux hommes de médias la ministre de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, Valérie Kaboré.
Selon le tout nouveau porte-parole du gouvernement, le Conseil des ministres de ce vendredi 18 mars 2022 a adopté un décret portant attributions des membres du gouvernement. Ledit décret précise notamment le rôle et la place de chaque ministre ainsi que des ministres délégués. Toujours selon Lionel Bilgo, le commandant des opérations du théâtre national, le lieutenant-colonel Yves Didier Bamouni, et le lieutenant-colonel Mahamadi Bonkoungou, patron de l’Agence nationale de renseignement (ANR), ont fait des communications qui ont permis aux membres du gouvernement de prendre la pleine mesure de la situation sécuritaire, de comprendre les défis et les enjeux et de voir la stratégie à mettre en œuvre face à cette crise sécuritaire qui a entraîné une crise humanitaire.
A la question de savoir quelles sont les mesures prises concernant la situation qui prévaut à Djibo, le tenant du crachoir a assuré que tout est mis en œuvre en vue de garantir la sécurité des Djibolais. «La question de Djibo fait partie de l'ensemble des communications orales que nous avons reçues, qui montrent clairement que la stratégie militaire est en train de se déployer sur le terrain et que nos forces de défense et de sécurité travaillent à juguler cette crise sécuritaire. Mais comprenez qu'il y a des stratégies militaires mises en œuvre qu'on ne peut pas expliquer de façon publique. Cependant, tout est mis en œuvre pour qu'après les résultats vous puissiez avoir l'ensemble des éléments mis en œuvre pour que nous puissions avoir ces résultats», a assuré Lionel Bilgo. Le porte-parole appelle l'ensemble des Burkinabè à l'union sacrée autour des autorités afin qu’on puisse vaincre le terrorisme. Selon lui, le pays est en péril et la question de l'unité nationale ne doit plus être juste une expression.
Barthélémy Paul Tindano