Le 02 mai dernier, le conseil des ministres a adopté le principe de mettre en œuvre des conseils de ministres délocalisés de telle sorte que d'ici 2020, sur l'ensemble du territoire nationale le premier ministre et le président du Faso puissent avoir l'opportunité de tenir non seulement des conseils dans les différentes régions du pays, mais aussi et surtout s'entretenir avec les populations afin de pouvoir mettre le doigt sur leurs attentes et leur montrer ipso facto les réalisations qui ont été faites au titre des promesses gouvernementales. L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) dans un communiqué s’indigne contre cette décision gouvernementale qu’elle trouve complètement inutile et provocatrice.
Désormais le traditionnel Conseil des ministres sera délocalisé dans les autres régions du pays afin de permettre au président Roch Marc Christian KABORE et son gouvernement de mieux toucher du doigt les réalités et les préoccupations des populations dans les autres contrées. Ainsi en a décidé le conseil des ministres le 02 mai dernier. L’Union pour le Progrès et le Changement (UPC) tout en s’indignant contre cette décision gouvernementale, la trouve de facto « complètement inutile et provocatrice ». En effet, pour l’UPC, cela est d’autant plus paradoxale que le même gouvernement qui crie au manque de ressources, veuille « organiser une ballade ministérielle » qui va « mobiliser des dizaines de grosses cylindrées, des finances pour les frais de mission, les hébergements, et surtout pour les meetings ».
Aussi, face aux préoccupations du peuple et au moment où le pays est rongé par l’hydre terroriste, le parti du lion s’indigne de voir que « la seule idée nouvelle que le pouvoir du MPP de ses alliés a réussi à concevoir, c’est d’organiser une ballade ministérielle », car pour lui la capacité pour un conseil des ministres à trouver des solutions aux problèmes des Burkinabè ne réside pas dans le fait qu’il se tient en province, mais plutôt en la compétence des membres du Gouvernement.
Pour l’UPC, le seul objectif de ces conseils de ministres délocalisés, c’est de « distraire les paisibles populations et l’administration locale et les détourner de leurs travaux ». Mais, « Ce qui intéresse les Burkinabè, ce n’est pas de voir la figure d’un ministre ou la grosseur de son véhicule, c’est plutôt de sentir l’effet de ses décisions sur leur vie quotidienne », note Zéphirin DIABRE et ses camarades dans leur communiqué.
D’ailleurs, l’UPC dit voir clair dans ce jeu du parti au pouvoir. « En fait, il est clair que le MPP et ses alliés veulent battre campagne avant l’heure et ce, aux frais du contribuable burkinabè », se convainc-t-elle.
C’est pourquoi, il invite le Président du Faso et le Premier ministre à abandonner immédiatement cette idée de tourisme gouvernemental, et à se concentrer sur les véritables problèmes qui assaillent les Burkinabè.
Candys Solange PILABRE/YARO
