Ce dimanche 22 novembre au matin, les candidats de certains partis politiques comme le MPP, l’UPC et le CDP sont allés remplir leur devoir de citoyens en votant. Focus sur ce double scrutin.
Le président sortant a voté dans la matinée de ce dimanche 22 novembre 2020 à Ouagadougou, à l’école primaire B de la Patte-d’oie. Après avoir voté, Roch Marc Christian Kaboré a souligné qu’il est important que chaque Burkinabè aille voter pour choisir celui qui guidera le pays demain. « C’est tout ce qu’on demande », a-t-il dit. Il avait à ses côtés le maire de Ouagadougou, Armand Béouindé, et le ministre de la Défense, Chériff Sy.
Au sujet des accusations de fraude électorale portées par de l’opposition politique contre le parti au pouvoir, Roche Marc Christian Kaboré a indiqué qu’il ne va pas réagir parce que l’heure est au vote et non aux polémiques.
« J’aurai l’occasion, en temps opportun, de revenir sur ces questions », a indiqué le candidat Kaboré.
Le candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré, lui, a voté à l’école franco-arabe sise à la zone du bois vers 10 h. « C’est un grand jour pour notre démocratie et j’invite l’ensemble de la population à sortir massivement afin d’exprimer son choix et sa volonté à travers les urnes », a déclaré Zéphirin Diabré. Après avoir accompli son devoir citoyen, le Chef de file de l’opposition politique (CFOP) est revenu sur les points clés de la conférence de presse tenue la veille au siège de ladite institution et au cours de laquelle ont été pointées certaines irrégularités, notamment les achats de conscience et la fermeture de certains bureaux de vote aux dernières heures du double scrutin.
« Je suis un homme de paix, mais je ne suis pas l’idiot du village, encore moins le dindon de la farce », a clamé le candidat au scrutin couplé du 22 novembre. Il félicitera le vainqueur si les résultats sont sincères, sinon il n’acceptera pas une mascarade électorale, a prévenu le candidat du parti dont l’emblème est un lion.
Quelques minutes après Zéphirin Diabré, le candidat du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), Eddie Komboïgo, accompagné de son épouse, a voté vers 11 h à Ouagadougou à l’école Bogodogo 1, sise à la Zone du bois. Après son vote, il a invité ses compatriotes à remplir leur devoir civique comme lui.
« Nous sommes convaincu que nous allons gagner ces élections parce que le peuple a eu le temps de faire la comparaison entre la gestion du CDP d’avant et la gouvernance actuelle, très négative. Et comme je l’ai promis, si le CDP remporte la présidentielle, nous travaillerons afin que la paix revienne au Burkina, non pas par les armes mais par l’intelligence et la voie diplomatique», a précisé M. Komboïgo.
Le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Newton Ahmed Barry, a convié les hommes de médias dimanche dans l’après-midi pour leur faire le point du déroulement des opérations de vote.
Selon lui, dans l’ensemble, les bureaux de vote ont ouvert ce matin à 6h dans leur grande majorité et les choses se déroulent plutôt bien.
«Même dans les régions du Sahel et de l’Est où nous avions des inquiétudes, la situation de vote est plutôt satisfaisante. Dans la province du Gourma, 365 bureaux ont ouvert sur les 510. Dans la Gnagna, il y a 436 bureaux de vote qui ont ouvert sur les 528. Par contre dans le Sahel, en temps normal la commune de Djibo a 83 bureaux de vote. On n’a pu ouvrir cette fois qu’à l’intérieur de la ville 38 bureaux de vote.
A Arbinda en temps normal, on a 100 bureaux de vote ; nous avons pu en ouvrir 25», a informé le président de la CENI.
Des difficultés en rapport avec les cartes d’électeur et de certains électeurs qui ne retrouvent pas leur bureau de vote ont aussi été relevées.
«S’agissant des cartes d’électeur, la raison souvent est que beaucoup se sont ré-enrôlés et ils n’ont pas pris le temps de changer de carte d’électeur.
S’ils mélangent les cartes et viennent avec l’ancienne carte pour voter, forcément ils ne se retrouveront pas dans le bureau de vote ancien parce que ce n’est plus le même numéro. Il y a également certaines situations dues à la fusion des bureaux de vote », a expliqué Newton Ahmed Barry.
Selon lui, la solution en pareille circonstance, c’est d’aller sur la plateforme de la CENI en faisant usage de la formule SMS en tapant 3169, d’introduire le message « ceni » en lettres minuscules puis espace suivi de son numéro de carte d’électeur. « Aussitôt, on vous envoie par SMS les données nouvelles de votre situation d’électeur », a-t-il conclu.
Arnold Junior Sawadogo (stagiaire)