Il s’est tenu ce 27 mai 2020 un Conseil ordinaire des ministres sous la présidence de Roch Marc Christian Kaboré, chef de l’État burkinabè. Au titre du ministère de l’Education nationale, le Conseil a décidé la validation de l’année scolaire 2019-2020 pour les élèves des classes intermédiaires. Au niveau du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil a décidé de révoquer de la Fonction publique trois agents pour des « actes d’indiscipline d’une extrême gravité ».
Au titre du ministre de l’Education nationale, le Conseil a adopté un rapport relatif aux modalités d’évaluation et de validation de l’année scolaire 2019-2020 en vue de son achèvement. « La reprise des activités pédagogiques des classes d’examens est prévue pour le 1er juin prochain. Pour les classes intermédiaires et le préscolaire, le gouvernement a décidé, à l’issue du point qui a été fait sur l’état d’exécution de l’année scolaire, que pour le préscolaire, l’année scolaire 2019-2020 est validée. Pour le primaire, on considère que le CP2 est une consolidation des acquis du CE1, que le CE2 est une consolidation des acquis du CE1 et que le CM2 est une consolidation des acquis du CM1. Donc les élèves de CP1, de CE1 et de CM1 peuvent passer en classe supérieure, quelle que soit la moyenne obtenue. Les élèves des classes de CP2 et CE2 feront l’objet d’appréciation d’une moyenne. Comme au postprimaire et au secondaire pour toutes les classes intermédiaires, l’année scolaire est considérée comme validée et pour l’appréciation du passage des élèves, le gouvernement a décidé que la meilleure moyenne obtenue dans l’ensemble des trimestres serait utilisée pour le passage », a précisé le ministre de l’Education nationale, Stanislas Ouaro.
Le gouvernement a, en outre, décidé que pour cette année exceptionnelle aucun élève ne serait renvoyé pour insuffisance de résultats.
Il a également adopté un décret portant réquisition collective à titre exceptionnel pour cette année de l’ensemble des enseignants de classes intermédiaires de tous les niveaux d’enseignement, du 1er juin au 15 juillet, pour apporter un appui aux classes d’examen qui seront en cours, dans l’optique de faire respecter les mesures barrières et autres.
Au titre du ministère de l’Economie et des Finances, le Conseil a adopté un rapport relatif à des « faits d’indiscipline d’une extrême gravité » commis par des agents dudit ministère.
« Sur le motif d’avoir été reconnus responsables d’actes d’indiscipline d’une extrême gravité conformément à l’article 158 de la Fonction publique, le Conseil a décidé de la sanction de révocation de la Fonction publique, sans préjudices de poursuites pénales, des agents ci-après : Madame Bamogo née Sodré Fatimata, contrôleur des impôts en service à la recette des impôts à la direction du Centre des impôts de Ouaga I ; Monsieur Yonli Jean Pierre, contrôleur des impôts en service à la Brigade de la vérification de la direction du Centre des impôts de Ouaga I ; Monsieur Traoré Ardjima Tibga, contrôleur des impôts en service à la Brigade de vérification de la direction du Centre des impôts Ouaga I », a fait savoir le ministre porte-parole du gouvernement, Remi Fulgance Dandjinou.
Pour la campagne cotonnière 2019-2020, la production est de 464 000 tonnes contre une prévision de 657 000 t. Selon le ministre du Commerce, Harouna Kaboré, cette baisse de la production s’explique par le fait qu’il y a eu une sous-exploitation des superficies cultivables du fait de l’insécurité. « Pour cette saison 2020-2021, le gouvernement a pris deux décisions importantes. La première, c’est de maintenir la subvention des prix de cession des intrants au même niveau que la saison dernière. La deuxième décision, c’est que le Conseil a bien voulu concéder 10 francs CFA par kilogramme de coton graine qui sera vendu au titre de campagne 2020-2021 aux producteurs », a précisé Harouna Kaboré.
Aly Tinto