Le point de presse du gouvernement de cette semaine a été animé par le ministre Stanislas Ouaro de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales et celui de la Santé, Claudine Lougué. Aux hommes de médias, ces deux personnalités de l’exécutif ont fait le point des discussions entre le gouvernement et les organisations syndicales de leurs départements ministériels respectifs.
Selon le ministre de l’Education nationale, comme l’avait promis le gouvernement, les travaux de rédaction du statut valorisant des enseignants, de traitement des indemnités de logement et des indemnités spécifiques pour 2018 et des actes de bonification d’échelon accordée à titre exceptionnel aux personnels occupant les emplois spécifiques du ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues nationales avant le 31 mai 2019 ont été réalisés.
S’agissant du statut valorisant, Stanislas Ouaro indique qu’il a été entièrement rédigé et relu à la date d’hier mardi 22 mai et qu’il sera introduit en Conseil des ministres pour adoption. Au sujet du traitement des indemnités de logement et spécifiques, le ministre rappelle que pour une bonne conduite de cette opération dans un bref délai, les agents des directions régionales du ministère de l’Education nationale et du département des Finances ont été mobilisés et qu’un travail satisfaisant a été fait. Concernant le dossier relatif à la modification d’échelons, le ministre déclare que la prise des actes a été effective en fin mars 2019 et le traitement a suivi son cours normal en mars et avril 2019 grâce à une opération spéciale organisée à cet effet. Mais il tient à signaler que l’opération a été perturbée par deux facteurs : le premier est le mouvement d’humeur des syndicats des gestionnaires des ressources humaines, parce que ce sont eux qui détiennent le code correcteur des codes de prises d’actes. Le deuxième facteur, c’est qu’il n’est pas permis à un agent de bénéficier d’un rappel de plusieurs indemnités de natures différentes. Tout compte fait, le Pr Ouaro estime qu’il y a eu des avancées significatives, ce qui explique que les organisations syndicales aient décidé de lever leur mot d’ordre de suspension des évaluations. Cela permettra au calendrier de l’année scolaire de se poursuivre normalement.
Au titre des examens de fin d’année, le ministre Ouaro a annoncé qu’une liste des écoles qui verront leur année blanchie serait publiée à la fin de ce mois. Selon lui, il y a des établissements qui, à cause de l’insécurité dans certaines localités, ont été fermés depuis octobre 2018. Ceux-ci ne pourront donc pas participer aux examens de cette année.
Pour la ministre de la Santé, Claudine Lougué, certes la rencontre entre les syndicats de son département et le gouvernement n’a pas abouti à un compromis, mais le gouvernement s’attelle à corriger les erreurs et à inviter de nouveau ses vis-à-vis au dialogue. Car, martèle-t-elle, « le dialogue n’est pas rompu entre le gouvernement et les syndicats ». Par ailleurs, elle en appelle au sens éthique et déontologique des agents du ministère de la Santé, pour un mieux-être des Burkinabè en matière de santé.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Békuoné