Le Conseil des ministres s’est tenu en séance ordinaire ce 22 mai sous la présidence de Roch Marc Christian Kaboré, président du Faso et président du Conseil des ministres. Plusieurs dossiers ont été examinés, des décrets adoptés et des conclusions de marchés approuvées.
Afin de résoudre le problème des « écoles sous paillotes », le Conseil des ministres a approuvé les conclusions d’un marché conçu sur la base d’entente directe des travaux de construction de 100 complexes scolaires équipés et électrifiés à l’aide de panneaux solaires dans les régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest, des Hauts-Bassins et du Plateau central. Ce marché entre dans le cadre de la résorption des « écoles sous paillotes ». Les complexes doivent être livrés pour la rentrée d’octobre 2019. La Chine accompagne le Burkina dans le cadre de ce projet avec une subvention de 10 millions de dollars.
En ce qui concerne le ministère de l’Economie, ont été adoptés deux décrets modificatifs de décrets portant classement indiciaire applicable aux personnels du corps des greffiers et de la garde de sécurité pénitentiaire et de reversement du cas des paramilitaires des Eaux et forêts. Ces deux décrets permettront de corriger les entassements de plusieurs promotions dans les mêmes échelons constatés lors des premiers reversements opérés.
Au titre du ministère de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, le Conseil des ministres a approuvé les résultats d’un appel d’offres international pour l’aménagement et le bitumage de succession de trois rues : la rue 30/215, celle 29/259 et la rue 28/201, soit à peu près 10 km (château d’eau de Bendogo jusqu’à la route de Pô). Ce projet s’inscrit dans le cadre du projet développement des quartiers périphériques de Ouagadougou. Il est financé par la BIRD à hauteur de 12 milliards de francs CFA et vise à améliorer la mobilité dans la ville de Ouaga et l’assainissement de celle-ci.
Les campagnes cotonnières 2017-2018 et 2018-2019 n’ont pas été à la hauteur des attentes du Burkina Faso, entraînant une régression en termes de quantité de production de coton. Pour permettre au pays de retrouver sa place de leader, un comité de haut niveau a été mis en place pour conduire les réflexions et proposer des décisions afin de relancer la filière. Au titre des mesures, le gouvernement a décidé de relever le prix d’achat du coton en démarrant la nouvelle campagne à 265 F CFA le prix du kilogramme et en procédant à la subvention des intrants à hauteur de 13 milliards. Une tournée auprès des producteurs pour évaluer les dettes internes et externes a permis de les chiffrer à 11 milliards. Le conseil a alors décidé d’accompagner les cotonculteurs à l’effet d’apurer totalement cette dette. Autre mesure, des discussions avec les sociétés cotonnières ont permis de ramener le coût des pesticides de spécialités de 7800 F la dose à 7000 pour cette campagne. En outre, toutes les semences mises à la disposition des producteurs seront systématiquement traitées pour s’assurer de leur qualité.
Le porte-parole du gouvernement a également annoncé la suspension du mot d’ordre de grève des agents des postes de péage.
Armelle Ouédraogo