En 2016, le gouvernement burkinabè adoptait le Plan National de Développement Economique et Social (PNDES). Pour mener à bien ce programme, il est institué des sessions annuelles en vue d’évaluer les acquis de l’année écoulée. La session d’examen des performances de l’année 2017 s’est tenue le 11 mai 2018 à Ouagadougou.
La session consacrée à l’examen et à l’adoption du rapport de performance 2017 du PNDES est un peu particulier, car elle enregistre des participants inhabituels que sont les autorités déconcentrées et décentralisées. « Cela répond à un processus d’alignement de l’action du gouvernement sur les priorités des populations à la base ». Un processus qui a emmené l’Etat à élaborer des contrats d’objectifs avec les collectivités territoriales et qui connaitra son épilogue par la signature desdits contrats avec les gouverneurs de régions et les présidents de conseils de collectivités territoriales. A terme, ces contrats devraient permettre de relever le défi du transfert de ressources budgétaires aux collectivités décentralisées qui devraient passer de 4,65% en 2015 à 15% en 2020.
Des résultats du PNDES « très encourageants »
Pour le Premier ministre, la mise en œuvre du PNDES pour l’année 2017 est des plus satisfaisants, malgré une conjoncture marquée par des attaques terroristes et des revendications tous azimuts. Il en veut pour preuves, la consolidation de la reprise économique avec un taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) qui depuis 2015 est en croissance continue grâce notamment à la capacité d’amplification de ses actions par le gouvernement. En témoigne aussi l’adoption du budget-programme comme mode de gestion des finances publiques, la mise sur pied d’organismes dont le but est de financer l’économie tels que la Caisse de Dépôt et de Consignation(CDC), la banque de l’agriculture, le programme Burkina STARTUP, le renforcement du système judiciaire, etc.
Le développement du capital humain et la dynamisation des secteurs porteurs ne sont pas en reste. Une réduction de la mortalité infantile et maternelle grâce aux différentes politiques entreprises a été relevée et l’éducation enregistrerait une hausse de qualité dans tous les ordres d’enseignements et la construction de lycées scientifiques. Pour dynamiser les secteurs dits porteurs, de nombreux barrages, de constructions et de réfections de routes et d’infrastructures énergétiques et technologiques ont été réalisées. Des résultats qui gagneraient pourtant à être optimisés. Et cela passe par le renforcement des facilités d’entreprendre, l’accélération de la mise en œuvre des programmes de développement de logements décents, l’accélération de l’accès à l’assainissement domestique, l’élargissement de l’accès à la formation technique et professionnelle, la gestion de la crise de l’éducation au Sahel et celle de l’insécurité alimentaire. D’où l’appel fait par le gouvernement aux partenaires techniques et financiers de continuer à l’accompagner et aux membres du comité de pilotage à sélectionner les partenaires pour la réalisation des grands travaux. Ces derniers sont aussi appelés à améliorer la programmation et le suivi et l’évaluation des actions à mener dans le cadre du programme quinquennal de développement.
Soumana LOURA