C’est après plusieurs années d’expérience acquise aux côtés de grands noms de la musique burkinabè et internationale qu’Awa Bakayoko, alias Awa Melone, a débuté une carrière solo. Dotée d’un talent inné et d’une voix suave, la belle Awa a une discographie riche de deux albums : « plus d’amour » et « Tama », sortis respectivement en 2007 et 2017. Comme pour tenir en haleine ses fans, elle signe son retour sur la scène musicale avec un single au grand bonheur de ces derniers. Radars Info Burkina (RIB) est allé à la rencontre de l’artiste musicienne pour un zoom sur sa carrière solo.
RIB : Que devient Awa Melone ?
AM : Je viens de boucler un single avec un nouvel arrangeur du côté du Mali. Le genre musical que je fais nécessite de la recherche, donc je touche un peu à tout pour pouvoir satisfaire mes fans. Je suis très satisfaite de ce single, étant une adepte du live. Cet album a été préparé dans la programmation.
RIB : Dans quel registre s’inscrit ce single qui sera mis sur le marché courant 2019 ?
AM : Je n’ai pas de style particulier, mais ce single ressemble à ce que je recherche dans la musique et les mélomanes vont bientôt le découvrir et me dire ce qu’ils en pensent.
RIB : Il vous est reproché de faire trop de recherche ; en quoi la recherche de sonorités musicales est indispensable à une artiste aguerrie comme vous ?
AM : La musique est un domaine dans lequel on ne peut pas se vanter de tout connaître. Il faut donc toujours faire de la recherche pour parfaire ce qu’on fait. Sans recherche, il ne peut y avoir d’innovation. Il faut toujours apporter une touche de nouveauté à vos productions, pour le bonheur de ceux qui vous écoutent.
RIB : Peut-on dire que vous êtes à l’écoute de vos mélomanes ? Cette question mérite d’être posée car entre votre premier album et le deuxième, il s’est écoulé dix années. Vos mélomanes estiment que vous les laissez sur leur faim pendant de longues périodes !
AM : Pour moi, le plus important n’est pas le temps mis à sortir un opus. Je préfère un produit fini qui me plaise et qui plaise également à mes mélomanes. Mon genre musical n’est pas une musique de tendance. Et si je mets autant de temps, c’est parce que je me dis que je dois travailler davantage pour ne pas décevoir ceux qui m’estiment et apprécient ce que je fais. Je ne crains pas de faire patienter mes fans parce que je sais qu’ils aiment les choses bien faites.
RIB : N’avez-vous pas été déçue de n’avoir pas été nominée aux Kundé, quand on sait que votre album était de bonne facture et apprécié par les critiques ?
AM : Je pense avoir joué ma partition. Je n’ai pas été déçue mais plutôt étonnée de voir que cet album, en dépit de sa qualité et de la promotion que j’en ai faite, n’avait pas retenu l’attention du jury, ne serait-ce que dans une seule catégorie.
RIB : Vous vous souciez énormément de votre image, au point qu’il est rare de vous voir jouer dans des maquis et bars alors que vous avez également sans doute des fans en ces lieux. Est-ce parce qu’on vous a collé l’étiquette de « diva » ? N’est-ce pas un risque que vous prenez en ciblant les lieux de vos prestations ?
AM : Faire attention à mon image est quelque chose d’ancré en moi. S’agissant de mon comportement et des scènes sur lesquelles je me produis, je pense que ce sont les promoteurs de spectacles qui décident de me contacter ou non. Je ne fais pas de choix particulier. Le plus important pour moi, c’est qu’il y ait une bonne sonorisation, avec une scène de taille. Même si c’est dans un maquis, cela ne me dérange guère.
RIB : Quand les mélomanes auront-ils le plaisir d’écouter votre nouveau titre et de visionner le clip ?
AM : Très bientôt, si tout se déroule comme prévu. Je dirai après janvier. Le titre du single, c’est « Atelona », une expression de ma langue maternelle qui signifie en français « il est difficile de connaître l’être humain ».
RIB : Pourquoi avoir choisi de réaliser la vidéo de ce nouveau clip hors du Burkina ?
AM : J’ai réalisé mes premier et deuxième albums au Burkina Faso et je peux dire que les gens les ont bien accueillis. Comme je l’ai dit précédemment, je fais de la recherche partout où l’inspiration me vient. Je suis en quête perpétuelle de nouvelles connaissances.
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