Depuis sa création en juin 1978, l’Atelier théâtre burkinabè (ATB) se consacre à la création et à la production théâtrale. Dans les lignes qui suivent, le fondateur de cette association culturelle, Prosper Kompaoré, lève un coin du voile sur les activités mises en place pour sa promotion.
En ce qui concerne les activités de création et de production de façon régulière de l'ATB, des pièces de théâtre-forum ou d’auteurs sont réalisées et par la suite présentées en tournée « dans les provinces, campagnes et au sein de l’espace ATB », a-t-il affirmé d'entrée de jeu.
En outre, l’ATB forme des hommes et des femmes en matière de théâtre dans le but de promouvoir le théâtre burkinabè. Il s’est fortement engagé dans le développement du Burkina Faso à travers l’éveil des consciences. La structure a à son actif plusieurs événements. Ce sont, entre autres, le Festival international du théâtre pour le développement (FITD) depuis 1988, le Concours de théâtre-forum (CTF) qui ce déroule tous les ans, le Concours artistique pour les élèves du primaire de Ouagadougou (CAPO), le Concours artistique des scolaires et étudiants de Ouagadougou (CASEO) et les Chorales (concours de chorales religieuses et traditionnelles).
Toutefois, l’ATB est confronté à des difficultés dans la promotion du théâtre burkinabè. Pour le directeur de la troupe, Prosper Kompaoré, les difficultés majeures ont pour noms le manque de partenaires pour financer les créations, l’absence d’espace de travail, le manque de comédiens et l’incapacité de les payer. « Il faut des personnes qui ont les compétences requises pour tous les compartiments de la pratique théâtrale. Le théâtre, ce ne sont pas seulement les acteurs ni les metteurs en scène ; c’est toute l’administration, un ensemble de réseaux de partenariat », a-t-il ajouté.
Il a aussi pointé du doigt le problème de médiatisation de leurs activités. « Si nos activités ne sont pas suffisamment portées à la connaissance du public, comment voulez-vous qu'il apprécie nos productions, qu’il vienne voir nos spectacles ? Pour y remédier, nous sommes en train de développer un réseau de partenaires médiatiques », a lancé M. Kompaoré.
Tels sont, entre autres, les obstacles auxquels le théâtre a été confronté à ses débuts, même si de nos jours il souffre toujours du manque de partenaires. Nonobstant tout cela, la troupe de l’Atelier théâtre burkinabè a su garder le cap comme le prouvent les multiples distinctions qu’il a obtenues, notamment lors de la cérémonie de récompense des professionnels du théâtre, la Nuit des Lompolo.
Arnold Junior Sawadogo (stagiaire)