lundi 12 mai 2025

Médias/10e anniversaire de Burkina Info : Des jeunes sensibilisés à l'usage responsable des réseaux sociaux numériques pour une paix au Burkina

FB IMG 1746243503981Dans le cadre de la célébration de son 10e anniversaire, la télévision Burkina Info a organisé une conférence publique, ce vendredi 2 mai 2025. Au cours de cette conférence, trois communications ont été données.

Le premier thème intitulé « Quels enseignements tirer de l'expérience de Burkina Info dans le paysage médiatique burkinabė ? », a été développé par Ismaël Ouédraogo, Directeur général de Burkina Info.

Dans son speech, il a relevé le rôle important des médias qui contribuent au développement d'un pays. À cet effet, il a pris l'exemple de Burkina Info qui, depuis plusieurs années, sensibilisait sur le respect du code de la route et avait recommandé les travaux d'intérêt commun comme sanctions à l'encontre des citoyens "inciviques".

Donc pour lui, la télévision Burkina Info, en 10 ans d'existence, a apporté sa contribution au développement du pays des Hommes intègres et le meilleur reste à venir.

« Les années à venir seront nettement meilleures. Il ne faut jamais dormir sur ses lauriers. Il faut toujours se faire confiance, se battre, se mettre en avant et espérer toujours le changement positif vers le meilleur », a-t-il soutenu.

Il a invité les participants à cette conférence qui étaient tous jeunes, à être des ambassadeurs de Burkina Info partout ils se trouveront. « Soyez des ambassadeurs de Burkina Info, parlez de Burkina Info comme une télévision de référence, comme une télévision qui est venue rompre avec le passé, comme un média leader, qui est venu apporter une plus-value dans la vision d'un autre Burkina. Le Burkina de paix, de développement, de liberté et de bonne gouvernance et même le Burkina de démocratie », a-t-il exhorté.

FB IMG 1746243492200La deuxième communication a porté sur la saine utilisation des réseaux sociaux numériques par la jeunesse pour une paix au Burkina Faso. Dr Myriam Sanou, Conseillère au Conseil Supérieur de la communication, spécialiste en droit des technologies de l'information et de la communication, a à travers ce thème, rappelé en premier lieu le rôle du CSC en tant que régulateur des médias, qui veille aux contenus publiés dans les médias professionnels, ainsi que ceux de tout site de blogueur, de web activistes, d'influenceurs disposant d'au moins 5000 abonnés.

Elle a confié que le CSC a moins de problèmes avec les médias professionnels (télé, radio, presse en ligne, presse écrite) mais les réseaux sociaux constituent un véritable problème parce que beaucoup d'utilisateurs pensent qu'ils peuvent tout dire.

Elle a déploré le fait que les réseaux sociaux sont en train de détrôner les médias professionnels en matière d'information puisque que nombreux sont ceux qui préfèrent aller s'informer sur ces réseaux sociaux alors que beaucoup de publications qui y sont faites, sont nuisibles à la paix.

Dr Sanou a présenté un certain nombre de comportements récurrents sur les réseaux. Ces cas d'infraction sont passibles d'une peine de prison ou d'autres sanctions.

 Il s'agit entre autres de la diffusion des informations erronées dans le but de nuire aux autres, la diffamation, les discours de haine, les discours d'incitations à la violence, l'intolérance religieuse.

Elle a appelé les citoyens burkinabė surtout les jeunes qui sont plus actifs sur les réseaux sociaux à adopter un comportement responsable. « Nous sommes dans un contexte marqué par le défi sécuritaire, un contexte qui est déjà difficile. Il faudrait éviter que l'information vienne davantage créer des foyers de tension ».

« Il faut éviter les discours qui incitent à la haine, à la violence ; publier partager liker et commentez les contenus qui contribuent au renforcement de la #cohésion #sociale et à la construction de la paix.

Ce que j'ai honte de dire en face d'une personne, il faut que j'aie honte de dire ça sur les réseaux sociaux. C'est en cela que nous pourrons vraiment parvenir à la cohésion sociale qui est menacé. On n'a pas besoin de le dire, on est vraiment dans une guerre. On a des ennemis donc il ne faut pas prêter le flanc. Il ne faut pas ouvrir la possibilité à cette insécurité de s'agrandir », a-t-elle conseillé.

IMG 20250502 104349Quant au troisième thème, il a porté sur comment les jeunes peuvent concilier les Études, l'emploi et l'entrepreneuriat. Romaric Badolo, Président directeur général de l'Institut Supérieur de Technologies Appliquées et de Management, s'est voulu claire sur ce sujet.

Selon lui, il faut d'abord avoir un diplôme qui concorde avec ce que l'on a dans la tête, il faut capitaliser les connaissances, acquérir les capacités nécessaires, sans quoi, l'on aura entre les mains, un simple papier qui n'a pas de valeur ajoutée.

Il a invité les étudiants à bien assimiler les connaissances pour être compétents, opérationnel dans les entreprises.

« Je vous encourage à aller au charbon, à définir un objectif. Votre objectif, c'est d'obtenir un diplôme. Mais le diplôme n'est pas l'objectif final. L'objectif va vous permettre d'aller vers l'emploi même si l'emploi en lui-même n'est pas l'objectif final. Soyez des pointus. Soyez des experts, maîtrisez votre domaine. Mettez-vous au travail », a-t-il lancé en citant Bernard B. Dadié : « Le travail, toujours le travail mes enfants, n'être à la charge de personne. Telle doit être la devise de votre génération. »

Une fois, les rudiments nécessaires acquis, il faut chercher du travail et après l'obtention d'un emploi, l'on pourrait se lancer dans l'entrepreneuriat. Mais attention !! L'entrepreneuriat n'est pas à confondre avec l'auto-emploi. Il y a des nuances a indiqué le communicateur.

« Quand vous aurez le boulot, pour aller à l'entrepreneuriat, vous avez la prétention de dire, moi je suis entrepreneur. Vous n'êtes pas entrepreneur. Arrêtez d'avoir la prétention de dire : moi je suis entrepreneur en vendant des caleçons sur les réseaux sociaux », a lâché M. Badolo.

Selon lui, lorsque quelqu'un qui vend par exemple des pagnes en poursuivant ses études, arrive à avoir un peu de revenus, ce n'est pas de l'entrepreneuriat. C'est plutôt de l'auto-emploi parce que si la personne n'est pas là, l'entreprise ne peut pas fonctionner.

 À l'écouter, « l'entrepreneuriat ou l'entrepreneur, c'est celui qui est capable de mettre en place une entité économique qui soit en mesure de fonctionner de façon autonome. Vous créez une entreprise, vous partez et l'entreprise fonctionne, crée de la valeur ajoutée, apporte l'économie à ceux qui y travaillent. C'est ça l'entrepreneuriat ».

À ceux qui veulent entreprendre, il les a invités à se mettre au travail, à s'exercer, à accepter apprendre auprès de mentors, pour être de bons entrepreneurs.

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Flora SANOU

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