jeudi 21 novembre 2024

Conférence de presse de la coalition des chauffeurs : « Nous ne sommes pas contre Issouffou Maïga, mais sa gestion », Ambroise Ouédraogo

confAprès leur rencontre avec le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière, Vincent Dabilgou le mardi 09 avril, la coalition des chauffeurs ayant marqué un arrêt de travail les 02 et 03 avril derniers a rencontré la presse pour revenir plus en détail sur leur mouvement.

D’entrée de jeu, les conférenciers du jour ont tenu à s’excuser auprès de la population burkinabè pour les désagréments consécutifs à leur manifestation des 02 et 03 avril 2019.  Pour la coalition, c’est à son corps défendant qu’elle a agi de la sorte, son objectif étant de se faire entendre de ses dirigeants. Et d’ajouter qu’après avoir marqué un arrêt de travail de six jours en 2018, la proposition de mise en place de la faîtière pour dénouer la crise avait été applaudie par l’ensemble des acteurs des transports burkinabè. C’est avec surprise qu’ils ont appris qu’Issouffou Maïga était pressenti pour être le premier responsable de cette faîtière, qui devait être l’instance suprême du domaine des transports avec pour mission de résoudre les problèmes que vivent les transporteurs. Ambroise Ouédraogo, l’un des conférenciers du jour, déclare : «Nos souffrances, nos difficultés avec nos différents responsables sont l’œuvre de M. Maïga. Il a rendu nos activités très compliquées. Nous resterons sur notre position jusqu’à être satisfaits.»

conf2Cette coalition estime que les chauffeurs sont victimes d’un monopole du fait du président de l’Organisation des transporteurs du Faso (OTRAF) du fret des différents ports, du fret au niveau national et de l’hydrocarbure des différents sites d’or.  Cette situation fait que des chauffeurs font plusieurs mois sans avoir un seul marché à exécuter. Or, disent-ils, sans marché ils sont sans revenu.

A l’endroit de ceux qui disent que les chauffeurs n’ont pas à s’ingérer dans cette question de faîtière et de ceux qui les qualifient « d’individus non identifiés » faisant allusion aux propos du président des Syndicats des associations et groupements de transporteurs routiers du Burkina (SAGTRB), les conférenciers précisent que ce sont eux les premiers acteurs du secteur de transport, et de ce fait ils ont le plein droit d’avoir un regard sur le choix du responsable des structures de leur patronat. Par ailleurs, ils ont présenté aux hommes de medias des documents cosignés par le président du  SAGTRB et des membres de la coalition comme preuve pour réfuter cette appellation. Avant de préciser qu’ils sont de l’union des chauffeurs routiers du Burkina, mais n’agissent pas en tant que membres de cette structure. De plus, ceux-ci estiment que leurs patrons ont une certaine complaisance  à l’endroit du sieur Maïga, et que pour cela ils se sentent obligés de monter au créneau.

En outre, la coalition des chauffeurs demande à leurs détracteurs d’avoir un peu de retenue dans leurs propos. Et de préciser que les chauffeurs sont au nombre de 35 000 au Burkina Faso, ce qui n’est pas un nombre négligeable.  

En définitive, les conférenciers du jour indiquent qu’ils ne sont pas contre Issouffou Maïga, mais contre sa gestion. Ils déclarent qu’en dépit de toutes les mises en garde si celui-ci venait à être porté à la tête de la faîtière, ils observeraient un arrêt de travail illimité.  

En rappel, après le mouvement d’humeur du 02 avril 2019, le ministre des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière a entamé un dialogue avec les différents acteurs de la crise pour trouver une solution consensuelle.  

Saâhar-Iyaon  Christian Somé Békuoné

  

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