Une situation pas du tout citoyenne qui a été constatée dans la ville de Ouagadougou ces dernières années, c’est l’incivisme dans ses différentes formes. Parmi celles-ci, nous avons les affichages collés de manière anarchique dans les espaces publics de la place.
De nos jours, nous assistons avec un regard impuissant à un phénomène incivique qui gangrène la ville de Ouagadougou. De plus en plus, cette cité est dominée par des affiches anarchiques sur les feux tricolores et les poteaux d’éclairages publics, qui ternissent l’image de la ville. En effet, les annonceurs utilisent ces supports sensés réguler la circulation et éclairer la ville pour faire des annonces et des publications de leurs activités, services et entreprises. Ainsi, nous avons cherché à en savoir plus sur la question qui semble ne pas être une préoccupation pour les autorités en charge de la régulation de cette situation.
Nous constatons que la plupart des feux tricolores et les poteaux d’électrification sont enveloppés par ces affiches. On peut lire sur certaines affiches : « Top info », « Kaspersky internet security », « Choisi le sexe de votre enfant », « Offre spéciale ». Mais ces affichages sont-ils autorisés ? La réponse est non ! Dans un communiqué du service de la publication et du domaine public, du 07 décembre 2015, il est strictement interdit d’apposer les affiches et les banderoles aux lieux ci-après :
-les bâtiments de l’administration publique ;
- les feux tricolores ;
- les panneaux de signalisation routière, ferroviaire ou aéronautique ;
- les poteaux de télécommunication et d’éclairage public ;
- les clôtures des cimetières et des établissements d’enseignement public et privé ;
- les monuments et ouvrages d’art tels que les ponts et les échangeurs.
Ces interdictions ont été prises conformément à l’arrêté n°2014-090/CO du 13 octobre 2014, portant règlementation de la publicité dans la commune de Ouagadougou. Mais pourquoi depuis 2014, ce phénomène ne fait que galoper, au lieu de prendre du recul, voire s’estomper ?
Pour certains, cette situation est due à l’indifférence des autorités. Selon un citoyen, il est inadmissible que devant la Mairie centrale (Hôtel de ville) et le Rond-point de la Patte d’oie, où est située la police municipale, des affiches y figurent. « C’est le maire qui est chargé de donner les ordres à la police municipale pour traquer ces « hors la loi », ou encore récidiviste », a-t-il indiqué. Quant à Yvette ZONGO, ces comportements sont à bannir, parce que cela ne reflète pas notre culture. « Si une bonne oreille était prêtée à la question, sa gestion ne devrait pas faire l’objet de débats, car les contacts sont sur les affiches pour mieux les repérer », a-t-elle ajouté.
Quoi qu’il en soit, pour mettre fin à ce phénomène qui n’a que trop duré, il faut que les autorités, puissent prendre des dispositions idoines pour y mettre fin.
Mariam CONGO