L’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) était face à la presse ce 21 novembre. Bénéwendé Sankara et Clément Sawadogo, les principaux conférenciers du jour, ont passé en revue à cette occasion la situation nationale du pays.
C’est une conférence de presse d’appréciation, de proposition et de soutien au président du Faso et à son gouvernement mais aussi de réplique aux critiques de l’opposition qu’a tenue l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP) à son nouveau siège à Gounghin, dans la ville de Ouagadougou.
Dans sa déclaration, Bénéwendé Stanislas Sankara a déclaré : « Le gouvernement n’est pas responsable des attaques terroristes qui endeuillent le pays.» Une réponse aux partis affiliés au chef de file de l’opposition qui avaient affirmé, lors de son dernier point de presse, que le gouvernement était responsable de la situation actuelle du pays.
Bénewendé Sankara a félicité le gouvernement pour les dispositions sécuritaires qui ont déjà été prises et les FDS pour le succès de leurs opérations ces derniers jours, avant de s’attaquer aux activistes qui diffusent des messages qui, selon lui, ne vont pas dans le sens de la lutte contre le terrorisme en ces termes : « Même si les apôtres de l’apocalypse et les apatrides relaient à souhait la barbarie de ces monstres dans le but d’apeurer et de déstabiliser nos populations à travers les réseaux sociaux et d’autres canaux de communication mafieux, il faut reconnaître que la peur est en train de changer de camp». Et d’appeler tous les Burkinabè à une synergie d’actions autour des FDS.
Les conférenciers ont aussi abordé la question de l’appel à l’enrôlement volontaire lancé par le président du Faso. Pour Clément Sawadogo du MPP, c’est le peuple burkinabè dans son ensemble qui est attaqué. Pour y faire face, il faut donc que tous les Burkinabè soient impliqués dans la lutte contre le péril terroriste.
Il précise toutefois que ce n’est point une mobilisation électoraliste autour du pouvoir en place en vue des échéances électorales prochaines. Et d’ajouter qu’il ne s’agit pas non plus d’une fonctionnarisation des volontaires mais d’un recrutement pour défendre le pays des hommes intègres, qui est sous le feu des groupes armés qui ne cessent de le harceler . L’APMP a exhorté les populations à s’enrôler massivement pour la défense des zones sous menace. Elle invite par ailleurs le gouvernement à faire diligence dans l’opérationnalisation de cet appel.
Cependant, dans cette déclaration, les partis de la majorité présidentielle ont dénoncé ce qu’ils qualifient « de myopie et de confusions péremptoires d’une certaine opposition politique et de certains de ses contempteurs qui, au motif de ne pas exercer le pouvoir d’Etat, estiment qu’il n’est ni de leur ressort ni dans leur rôle d’apporter des propositions concrètes à la situation sécuritaire».
Pour le pouvoir et ses alliés, le pays se porte bien malgré les attaques terroristes. « Nonobstant la situation de guerre qu’on nous a imposée, notre pays continue d’engranger des progrès dans tous les volets : économique, social… En témoignent les différents chantiers aux quatre coins du Burkina Faso», a affirmé Bénéwendé Sankara de l’UNIR/PS.
En réponse aux journalistes sur les affirmations du président par intérim du MPP, Simon Compaoré, qui dit connaître l’identité de ceux qui attaquent le Burkina Faso, Clément Sawadogo a simplement invité ceux qui veulent avoir des preuves à aller voir Djibril Bassolé. « Si Eddie Komboïgo veut des preuves de ceux qui nous attaquent, qu’il aille voir Djibril Bassolé. C’est lui qui avait les contacts des groupes terroristes. Je vois que Blaise Compoaré dit qu’il n’a pas de contact avec al Qaïda, mais personne n’a parlé d’al Qaïda. Ou bien il fait allusion à ses anciens camarades comme Iyad Ag Ghali ? Il faut qu’on arrête cette hypocrisie. Tout le monde connaît l’identité de ceux qui nous attaquent », a-t-il lancé.
Péma Néya