dimanche 24 novembre 2024

Début d’harmattan à Ouagadougou : Quelles précautions prendre pour éviter les maladies ?

Harmattan uneAu Burkina Faso, en cette période d’harmattan les populations sont exposées à diverses maladies. Ouagadougou  la capitale ayant une densité de plus de trois millions d’habitants et étant en chantier dans la plupart des quartiers, ces derniers font face, à cause de cette situation, aux maladies pulmonaires et épidémiologiques. Ces dernières années avec le changement climatique, outre la poussière il y a les moustiques. C’est donc une période de prolifération de plusieurs germes de maladies. Dans ces conditions, quelles précautions prendre pour éviter ces maladies ?

En cette période d’harmattan, il est fortement recommandé de se protéger de la poussière par le port de bavettes (appelés localement cache-nez). Une méthode simple et facilement accessible à tous.Du point de vue avisé de Blaise Somé, attaché de santé à l’hôpital Yalgado-Ouédraogo, l’harmattan est une période d’épidémies telles que celles de rougeole et de méningite. Afin de prévenir certaines maladies, l’adoption d’une hygiène de vie particulière s’impose. Pour ce dernier, « il y a des mesures simples de protection : d’abord le port des bavettes pour se protéger le nez et la bouche, ensuite l’introduction de beurre de karité dans les narines pour éviter leur assèchement et enfin, pour les ménagères, la nécessité d’humidifier le sol avant balayage ». Ces mesures sont valables quand on est en circulation ou dans les lieux de travail car les germes des maladies passent par ces voies aériennes pour infecter nos organes.

En cette période d’ambivalence du climat où fraîcheur et chaleur alternent, il est conseillé de se prémunir contre les maladies pulmonaires en portant des pull-overs. En outre, l’attaché de santé souligne que le port du casque ou de lunettes nous évite les maux d’yeux en cette période de suspension poussiéreuse.

Il faut aussi signaler qu’en cette saison de légumes frais, il est fortement recommandé de désinfecter ces derniers avant toute consommation, car exposés à la poussière, ces aliments peuvent receler  des microbes nuisibles à notre santé. Quand on sait que le Burkinabè à l’habitude de consommer la salade vendue aux abords des voies et aux différents carrefours sans un respect minimal des mesures d’hygiène, il est à craindre que nos hôpitaux soient débordés du fait de ces mauvaises habitudes.

En ce qui concerne les moyens de protection contre les moustiques, M. Somé conseille ceci : « Pour éviter le paludisme, le moyen le mieux indiqué est bien la moustiquaire, mais il se trouve que des gens la négligent au profit des mosquitos alors qu’on n’en maîtrise pas les composants chimiques ». Pour lui, l’usage des mosquitos et autres insecticides requiert des précautions. Après pulvérisation d’une maison, il est conseillé d’observer un temps avant d’y entrer. Quant au mosquitos, il provoque des allergies chez certaines personnes et peut entraîner des problèmes pulmonaires tels que l’asthme. C’est un moyen palliatif ; il ne chasse pas totalement les moustiques.

Saâhar-Iyaon Christian Somé Bekuone

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