Le ministère de la femme, de la solidarité nationale, de la famille a tenu ce vendredi 21 septembre 2018, une conférence de presse portant sur le bilan de l’opération de retrait des enfants et des femmes en situation de rue près d’un mois après le lancement de la première phase. Il faut le rappeler cette opération de retrait s’inscrit dans le programme présidentiel qui vise à réduire de 50% le nombre d’enfants en situation de rue à l’horizon 2020. Pour la première responsable du ministère, Hélène Marie Laurence ILBOUDO/ MARCHAL, cette conférence de presse a été organisée pour respecter son devoir de redevabilité envers les populations qui ont largement soutenu l’opération.
Près d’un mois après le lancement de la première phase de l’opération de retrait des enfants et femmes en situation de rue, le ministère en charge de la solidarité nationale, juge le bilan satisfaisant. En effet, 1379 personnes ont été retirées de la rue dont 961 prises en charge dans les centres d’accueil, regroupant 653 enfants et 308 femmes et jeunes filles. Un plan d’activités a été mis en place pour faciliter la réinsertion sociale de ces derniers. Trente-un (31) enfants réintégreront leurs familles pour reprendre leur scolarité. Soixante-quatre (64) enfants qui accompagnaient leur mère dans la rue seront scolarisés au préscolaire et 23 autres au primaire. « Pour ce qui est de la scolarité et des fournitures et autres, cela est prise en charge par le Fond national de la solidarité » confie Hélène Marie Laurence ILBOUDO/ MARCHAL, ministre en charge de la solidarité nationale et de la famille. Soixante-dix-sept (77) enfants quant à eux seront placés dans des centres de formation professionnelle où ils pourront y apprendre entre autres la soudure, la menuiserie et l’électricité. Soixante-treize (73) enfants seront placés à l’internat dans les institutions d’éducation spécialisée et de formation sises à Gampéla, Orodara, Kaya et Fada N’Gourma.
En plus de la réinsertion scolaire des élèves, ces pensionnaires bénéficieront d’une prise en charge psychosociale, matérielle et financière conformément aux besoins spécifiques de chaque enfant. « Chaque enfant bénéficiera d’un trousseau composé des effets d’habillement, couvertures, moustiquaires, de kits d’hygiène et d’un pécule mensuel de 10.000F pendant la durée de sa scolarisation ou de sa formation », rassure « la maman des enfants ».Il faut noter qu’à ce jour 182 000 000 de francs CFA ont été dépensés dans le cadre de l’opération pour ce qui est de la première phase, et 20 053 975 francs CFA ont été mobilisés suite à la participation communautaire.
En ce qui concerne les femmes retirées de la rue, 105 femmes et 10 mineures travailleuses de sexe, seront placées en formation professionnelle pour l’apprentissage des métiers tels que la couture, le tissage et la coiffure. En outre, elles bénéficieront d’une formation en gestion de micro-entreprise. Par ailleurs, elles recevront durant la période de leur formation un pécule de 15 000 francs CFA par mois et une dotation trimestrielle en vivres, en attendant leur accompagnement pour le développement d’une activité génératrice de revenu.
Cependant, il faut noter que 418 enfants et mineures travailleuses de sexe ont opté de quitter les centres d’accueil de leur propre initiative, a déploré Laurence ILBOUDO.
Pour sa part Mme le ministre en charge de la solidarité rassure quant à l’accompagnement et au suivi adéquat pour la réalisation d’un projet de vie correspondant à leurs attentes, pour chaque individu retiré de la rue. L’opération est assez coûteuse souligne-t-elle. Cela nécessite des ressources financières. « Il est plus que nécessaire, que vous nous aidiez à mobiliser des fonds ».
Edwige SANOU