L’Union nationale des associations des parents d’élèves du post-primaire, du secondaire et du supérieur du Burkina (UNAPES-B), au cours d’une conférence de presse tenue ce mardi 14 décembre 2021 à Ouagadougou, est revenue sur la crise qui la secoue depuis un moment et qui a même entraîné la mise à l'écart du désormais ancien président, Hector Ardent Ouédraogo, pour mauvaise gestion.
La goutte d'eau qui a fait déborder le vase, ce sont les « 25 millions de FCFA » qu’Hector Ardent Ouédraogo aurait reçus du président du Faso pour son investiture comme président de l'Internationale des parents d'élèves (IPE). M. Ouédraogo affirme avoir reçu « 15 millions de FCFA » (et non 25 millions), sans pour autant apporter de preuve matérielle. À entendre les conférenciers, il y a eu du « mouta-mouta » dans cette affaire.
« Que devons-nous faire quand le ministre de l’Education nationale soutient lors des rencontres du 15 au 23 septembre 2021, dans une salle de réunion et devant plus d’une vingtaine de participants, que le président du Faso a remis 25 millions de FCFA pour aider à l’organisation du congrès de l’Internationale des parents d’élèves, alors que M. Ouédraogo affirme n’avoir reçu que 15 millions ? » s’est interrogée Korotimi Sanou/Traoré, présidente nouvellement élue de l’UNAPES-B en attendant la tenue d’un congrès ordinaire, après avoir égrainé un chapelet de griefs contre son prédécesseur. A ce propos, on peut citer une décoration de l'UNAPES-B que M. Ouédraogo se serait octroyée alors qu'il ne remplissait pas les conditions, le manque d'actions de l'UNAPES-B suite à la fermeture du lycée Zinda Kaboré, la bravade de l'autorité de l'État, à savoir sa brouille avec l'actuel ministre de l'Education nationale, le Pr Stanislas Ouaro, entre autres.
Selon les conférenciers, il est inadmissible qu’on ignore ou qu’on fasse fi des difficultés actuelles du peuple burkinabè et qu’on exige que le gouvernement, à travers le MENAPLN, finance à près d’une centaine de millions un congrès d’investiture d’une structure qui n’a aucune convention avec notre Etat. Mieux, d’après eux, l’UNAPES-B ne saurait être utilisée à des fins personnelles. « Nous n'avons pas de problème de personne ; une personne ne peut pas être au-dessus d'une structure. C’est la structure qui est au-dessus de l'individu. Son altitude (NDLR : Ils font référence à Hector Ardent Ouédraogo) rend difficile la collaboration avec le ministère de tutelle et c’est pourquoi nous avons jugé bon sa mise à l'écart », s’est justifiée Korotimi Sanou/Traoré. « Nous souhaitons que cette crise prenne fin afin que les APE s’organisent pour aider le gouvernement dans la gestion des élèves déplacés internes », a-t-elle lancé en guise de conclusion.
Sié Mathias Kam