dimanche 24 novembre 2024

Journée mondiale des espèces menacées : la faune et la flore du Burkina également concernées

especes uneSelon une étude de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN), ce sont plus de 20 000 espèces de plantes et d'animaux qui sont en danger de disparition imminente chaque année. Le Burkina Faso ne fait pas exception à la règle et c’est le lieu de rappeler que la situation de notre pays en la matière n’est guère reluisante.

Au Burkina Faso, la diversité biologique fait l'objet de diverses menaces d'ordres anthropique et climatique. En effet, selon le quatrième rapport national à la conférence des parties de 2010, les forêts couvraient en 2002 une superficie de 13 305 238 ha, soit 48,75% du territoire national. Mais ce couvert végétal (forêt claire, forêt galerie, savane arbustive, savane arborée) aurait subi une diminution annuelle de 110 500 ha, soit 4,04% en moyenne par an, entre 1992 et 2002. La tendance observée est la dégradation accélérée des ressources forestières avec pour conséquence un important déséquilibre entre l'offre et la demande en produits forestiers.

 Une étude de Botanic gardens conservation international publiée en 2017 montre que 9 600 espèces d’arbres sont menacées d’extinction dans le monde. L’on estime à seulement 14% le taux de la couverture forestière sur le territoire national, alors que la norme internationale est d’au moins 30%.

Plusieurs facteurs expliquent cette tendance,  mais il faut noter que l’action humaine est la principale raison de la disparition de certaines espèces. En effet, la coupe du bois, la pollution, l'augmentation de la demande en produits forestiers, le surpâturage, les feux de brousse et le braconnage sont des  pratiques qui contribuent énormément à la destruction de la faune et de la flore au Burkina. especes 2Si rien n'est fait, prévient une autre étude, ce sont un million d'espèces animales et végétales qui pourraient disparaître de la surface de la Terre.

La journée internationale des espèces  a pour objet de sensibiliser le monde scientifique et le grand public à ce constat inquiétant. Il y a donc lieu d’attirer l’attention des différents acteurs sur la nécessité de mener des actions de protection et de restauration des espèces en voie de disparition. Une  promotion  des bonnes pratiques en la matière s’impose.

Edwige Sanou

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