De nos jours, les technologies de l’information et de la communication, parce qu’elles font fi des barrières géographiques, nous offrent une extraordinaire facilité d’entrer en contact avec tout citoyen presque partout dans le monde. Comme l’avait prédit Herbert Marshall McLuhan, théoricien de la communication, avec ces nouveaux médias le monde est devenu un village planétaire. Cet état de fait pose la problématique de l’autorégulation des réseaux sociaux. Les usagers de cet outil en tirent-ils profit pour leur plein épanouissement ou en subissent-ils au contraire les effets ?
Le réseau Internet est devenu un outil incontournable dans la diffusion à grande échelle de l’information et un moyen efficace dans la mise en valeur des relations sociales de toutes sortes. Cet outil faisant partie des nouveaux médias tend à ravir la vedette aux médias traditionnels. En effet, nombreux sont les sites d’information et réseaux sociaux qui, chaque jour, proposent des thèmes de discussion et de sensibilisation, tant à l’échelle nationale qu’internationale, sans compter les sujets renvoyant aux questions de vie privée. Mais qu’en est-il de l’usage des réseaux sociaux par le public?
Selon Francis Pisani et Dominique Piolet, le web, de nos jours, offre des applications et des formes souples d’y accéder. Ce qui a permis aux utilisateurs de passer « du statut d’internautes au statut d’acteurs du web ».
L’émergence des outils des Technologies de l’information et de la communication a donné naissance à un nouveau type de communication. Autrefois, avec les médias traditionnels le public était un consommateur passif mais de nos jours la technologie lui permet d’être lui-même acteur de la production ainsi que de la diffusion d’informations sur la toile. Le web social s’apparente à un milieu associé par opposition aux médias audiovisuels générant un milieu dissocié, c'est-à-dire un milieu technologique formant un espace de partage et d’échange dans lequel les usagers participent activement au devenir même de cet environnement.
Après l’offre de cette panoplie de moyens techniques de production et d’échange, les compétences nécessaires à la maîtrise de ces derniers sont très minimes. Ainsi, avec un minimum de connaissances en matière d’informatique, on peut être consommateur et producteur de contenus sur la toile.
Ces réseaux sociaux sont venus bouleverser l’ordre social qui existait en matière de communication du public et surtout de sa frange jeune. Si bien que plusieurs domaines d’activité et les moyens d’échange, de promotion et de vente des produits ont subi des mutations. Ainsi, il y en a qui tirent assez bien profit de ces technologies et d’autres moins.
Pour M. Bingbouré, membre d’une association, « les réseaux sociaux nous offrent des opportunités, certes, mais ils nous exposent aussi à des risques si l’on en fait un usage abusif sans responsabilité conséquente ». Selon lui, les réseaux sociaux non seulement sont des « voleurs de temps », mais aussi recueillent nos données au profit de plusieurs organisations qui les utilisent pour nous dominer sur les plans politique, économique, social et culturel.
Saâhar-Iyaon Christian Somé Bekuoné
