A chaque début de soirée, il n’est pas rare de voir dans les espaces publics de Ouagadougou, des gens en train de faire le sport. Une équipe de Radars Info Burkina est partie à la rencontre de ces sportifs.
Au coucher du soleil, les espaces vides, les terrains de sport et certaines artères sont occupés par les amoureux de sport. Ils proviennent des quatre points cardinaux de la ville de Ouagadougou. Individuellement, par couple ou par groupuscule, ils sont nombreux de nos jours à s’adonner à cette pratique en plein air. Ce sont des adolescents et des adultes qui pratiquent ces activités physiques.
Au quartier Kossodo, dans l’arrondissement numéro 10, sur la voie qui relie le rond point de l’Union africaine à l’échangeur de l’Est, les sportifs occupent la place publique du lundi au dimanche, de 17 heures à 22 heures. Généralement, ce ne sont pas les mêmes personnes qui font le sport chaque jour. Rachid ILBOUDO, membre d’un groupe de jeunes, indique qu’il sort avec ses amis les mardis, jeudis et samedis pour une heure et trente minutes (1h30mn) d’exercices physiques. On peut remarquer que ce sont les exercices de maintien de forme. Après avoir couru, le groupe de Rachid ILBOUDO fait des étirements.
Sur cette même artère, nous avons vu un homme ventru tout en sueur qui venait de terminer son jogging. « Chaque jour, je fais du sport pendant 45 minutes afin de perdre du poids. Je quitte ma maison par la marche et je rentre en trottinant », a-t-il expliqué.
A la Zone d’activités diverses (ZAD), plus précisément derrière le Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO), la promotion du sport est aussi au rendez-vous tous les soirs. Pendant que certains font leur jogging, d’autres par contre, s’adonnent à la marche rapide. De l’avis de deux jeunes filles, elles y viennent régulièrement (dès que leur agenda leur permet) faire du sport. Qu’est-ce qui motive le choix de cet espace ? « Nous venons courir ici parce qu’il y a beaucoup de gens qui y font également du sport. Ce n’est pas comme dans les autres quartiers où les gens nous déshabillent du regard », a confié l’une d’entre elles. Et pourtant, c’est une zone qui est fréquentée par bon nombre d’usagers. Mais, les deux demoiselles affirment que cet endroit est transformé en terrain de sport les soirs donc il n’y a plus de complexe.
En faisant un tour dans ces endroits, on constate un langage atypique. En effet, lorsque deux personnes courent et qu’elles se croisent, elles s’acclament pour manifester leur réjouissance, une manière pour elles de se féliciter.
Cryspin LAOUNDIKI
