Le changement à la tête du ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille (MFSNF), ne semble pas avoir apporté grand-chose à l’amélioration des conditions de vie et de travail des travailleurs. C’est pourquoi, face à la presse ce jeudi 12 avril 2018, le Syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) et le comité de la Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B) annoncent partir en grève le mardi 24 avril prochain, et ce, pendant 96h, afin que l’autorité se penche sérieusement sur sa plateforme revendicative.
Lors du dernier remaniement ministériel intervenu le 31 janvier 2018, Hélène Marie Laurence ILBOUDO/ MARCHAL a été appelée à tenir les rennes du ministère de la Femme, de la solidarité nationale et de la famille (MFSNF). Elle accédait à la tête de ce ministère à un moment où le climat de travail était marqué par des grèves à répétition ; le syndicat demandant la satisfaction de sa plateforme revendicative.
Ce changement opéré à la tête du ministère a donc obligé le Syndicat des travailleurs de l’action sociale (SYNTAS) a observé une période de trêve, le temps pour la ministre entrant de s’imprégner de leur plateforme revendicative. « Par correspondance N°2018-001/SYNTAS-CGT-B/BN du 08 février 2018, le SYNTAS et le comité de la Confédération générale des travailleurs du Burkina (CGT-B), en lieu et place d’un préavis de grève, ont interpellé Madame le ministre Hélène Marie ILBOUDO/MARCHAL, sur les préoccupations urgentes des travailleuses et travailleurs du département », a confié Juste Koumara LOGOBANA, secrétaire général du SYNTAS ce jeudi matin lors du face à face avec les hommes et femmes de médias. M. LOGOBANA explique que dans cette correspondance, ils ont clairement mis en garde l’autorité contre « tout prétexte fallacieux de changement à la tête du ministère aux fins e dévoyer les préoccupations légitimes des travailleurs et de les renvoyer aux calendes grecques ».
Par exemple, le gouvernement avait pris l’engagement le 27 janvier dernier de résoudre la question de la reconstitution de la carrière du personnel des ex-garderies populaire, et ce, dans un délai d’un mois. Ce qui selon le syndicat n’est pas effectif à ce jour.
En contrepartie, ils se sont heurtés selon le secrétaire général du syndicat, au mutisme et au mépris de la première responsable du département. C’est pourquoi, afin de pousser l’autorité à se pencher sérieusement sur leurs revendications, les travailleurs sur toute l’étendue du territoire, vont déserter quatre (4) jours durant, leurs bureaux, et ce, à compter du mardi 24 avril 2018 à 00h. Aussi, le SYNTAS et le comité CGT-B annonce un sit-in les 18 et 19 avril 2018 de 8h à 12h dans les Préfectures, les Haut-Commissariats, les gouvernorats et au MFSNF pour ce qui est de la région du Centre.
En outre, cette grève de 96h sera accompagnée de la suspension de la transmission des rapports d’activités et des données statistiques (y compris celles destinées aux partenaires), de la suspension de la réalisation de toutes les enquêtes sociales, de l’appui technique aux organisations féminines, de la garde dans les internats d’éducation spécialisée, les services de suite, les centres d’accueil des enfants en difficulté (CAED), des sorties de constats en cas de catastrophes et de l’évaluation formative dans les Centres d’éveil et d’éducation préscolaires (CEEP).
Il faut noter que pendant cette grogne, tous les cas de conflits familiaux, de violences faites aux femmes, de subsides pour enfant et de mariages d’enfants seront référés aux présidents des tribunaux départementaux. Egalement, tous les cas d’enfants trouvés, égarés, victimes de violences, maltraités, victimes de traite et de pires formes de travail, seront référés aux Préfets ou aux Haut-commissaires.
Candys Solange PILABRE/ YARO
