Les légumineuses, encore connues sous la dénomination de fruits secs, sont des aliments riches en protéines et qui renferment de nombreuses vertus sur le plan nutritionnel. Le niébé, l’arachide, le soja, les lentilles ainsi que les pois de terre font partie des légumineuses les plus cultivées et consommées au Burkina Faso. En raison de leur forte valeur nutritive et des retombées économiques qu’elles peuvent avoir, les autorités burkinabè accordent une place de choix à la culture et à la consommation des légumineuses.
La consommation des légumineuses est fortement recommandée au regard des bienfaits dont elles sont source. En effet, ces légumes secs sont riches en fibres alimentaires, en vitamines et en glucides. Les fibres alimentaires qu’ils contiennent, améliorent le transit intestinal et apportent le sentiment de satiété. Les légumineuses permettent ainsi de lutter contre l’obésité en apaisant la faim et évitant le grignotage. De plus, les fibres ont tendance à baisser le cholestérol et semblent avoir un effet protecteur du système digestif, constituant par la même occasion un anti-cancer du côlon.
La consommation des légumineuses apporte à l’organisme des protéines végétales et leur index glycémique bas permet de prévenir le diabète, les pathologies cardiovasculaires et même le cancer. A cela s’ajoute le fait que ces fruits secs renferment des vitamines B, du magnésium, du fer, du calcium, du potassium ainsi que des acides gras essentiels. Aussi, les protéines des légumineuses, pour peu qu’on les ait trempées et cuites de façon convenable, sont très facilement digérées, ce qui est un atout, par exemple pour accélérer la synthèse protéique chez les personnes âgées.
Aux différentes qualités nutritives que présentent les légumineuses, s’ajoute le fait que leur culture génère des revenus pour les ménages qui la pratiquent. En effet, 69,2% des ménages agricoles et ruraux au Burkina Faso, s’adonnent à la culture des légumineuses. Mis à part leur usage alimentaire, l’exportation de ces produits agricoles procure au Burkina Faso selon le ministère de l’agriculture et des aménagements hydro-agricoles, près de 4 milliards de FCFA par an. Les principales légumineuses produites étant le niébé, l’arachide et le voandzou ou pois de terre. 
Ces cultures s’adaptent aux zones arides à faible pluviométrie. Elles permettent aussi de fixer l’azote dans le sol en rendant la terre plus fertile car elles s’adaptent aux différents types de sols et de climat.
Parce que les légumineuses sont considérées comme essentielles pour l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire, une journée nationale leur est dédiée au Burkina Faso depuis maintenant trois années. La dernière en date a été célébrée le 11 février à Méguet. Pour encourager leur culture, l’État burkinabè soutient les producteurs à travers la mise en place du programme national du développement des légumineuses. Ce programme inclut la dotation en intrants et engrais, pesticides, semences améliorées pour l’accroissement des rendements ainsi que des sensibilisations aux techniques agricoles.
Pour la campagne agricole 2019/2020, il est attendu une production d’environ 748 000 tonnes de niébé, 530 000 tonnes d’arachide et 89 200 tonnes de voandzou selon Salifou Ouédraogo, ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydro-agricoles.
Armelle Ouédraogo
