Après 96 heures d’arrêt de travail, soit du 21 au 25 mai, pour exiger du gouvernement la mise en œuvre du protocole d’accord signé le 13 mars 2017, le Syndicat des travailleurs de la santé humaine et animale (SYNTSHA) maintient son mot d’ordre de boycott des gardes et permanences jusqu’au 03 juin 2019. Radars info Burkina a rencontré Hamadé Konfé, représentant dudit syndicat au CHU Yalgado Ouédraogo, pour savoir l’impact de la grève sur les personnes sous dialyse. A l'en croire, le service de dialyse et bien d’autres services spécifiques ont été épargnés par cette situation d’arrêt de travail.
« Depuis plusieurs années quand nous allons en grève, nous prenons le soin de dire à nos camarades qui sont dans les services de dialyse, d’hémodialyse, de néonatalogie et de la grande réanimation qu’ils ne sont pas concernés par la grève », a tenu à préciser Hamadé Konfé.
Selon M. Konfé, le syndicat prend cette décision de leur dire de travailler parce qu’ils sont dans des « services spécifiques, où les gens sont entre la vie et la mort ». Il a tout de même souligné des difficultés relatives à cette décision puisque leurs camarades de ces services s’y opposent en disant qu’ils se sentent concernés par les revendications portées par leur corporation. 
« Ce n’est pas chaque fois qu’ils sont d’accord avec nous. Ils sont prêts à aller en grève. Tout dernièrement, j’ai passé une heure avec les agents du service de néonatalogie pour les convaincre parce qu’ils voulaient aussi aller en grève. J’ai dit non, votre service concerne les nouveau-nés, qui doivent être entretenus dans les couveuses. Si vous partez les laisser, ils vont mourir », a expliqué Hamadé Konfé.
En ce qui concerne leur lutte, il a affirmé que le samedi 1er juin, le syndicat rencontrerait toutes les directions. Ce sera pour eux l’occasion de décider de la forme de lutte à adopter pour obtenir satisfaction.
Aly Tinto (Stagiaire)
