Le lundi dernier, les forces du mal ont une fois de plus endeuillé le peuple burkinabè. En effet, une équipe des forces de défense et de sécurité (FDS) en renfort à la gendarmerie de Fada N’Gourma (chef-lieu de la région de l’Est) à bord d’un véhicule en partance pour Pama (province de la Kompienga) a sauté sur une mine artisanale, dans la nuit du lundi, 27 au mardi, 28 août 2018. Le bilan fait état de sept morts et de six blessés du côté des FDS. L’opposition politique burkinabè dans un communiqué félicite les FDS pour leur bravoure et leur sacrifice au service de la nation et dénonce l’impuissance des autorités en place face à cette nébuleuse.
C’est avec regret et tristesse que l’opposition politique burkinabè constate que le MPP depuis son accession au pouvoir n’a jusque-là pas pu tirer leçons des attaques terroristes perpétrées contre le Burkina Faso, et ce, par l’élaboration d’une stratégie et le déploiement de moyens nécessaires pour permettre aux soldats de contrer les forces du mal ; Bien au contraire. Pour Zéphirin DIABRE et ses camarades, c’est avec effarement que le peuple burkinabè dans sa globalité découvre que les choses s’empirent, car si au début, c’était seulement le Nord du territoire qui faisait l’objet d’attaques, aujourd’hui, les terroristes ont gagné du terrain. « Alors qu’au début les attaques concernaient uniquement le Nord, elles ont vite gagné l’est et se propagent maintenant sur tout le territoire », note l’opposition.
Toute chose qui l’amène à se poser beaucoup de questions. « Que se passe-t-il ? Le gouvernement s’est il endormi sur ses lauriers ? A-t-il baissé la garde ? Que nous vaut ce regain de tension et l’étalage de ces nouvelles stratégies meurtrières mises au point par les terroristes et dont nos enfants payent le lourd prix ? le pouvoir du MPP est-il à la hauteur du combat que nous devons mener contre ces ennemis de la nation ? Met-il tout en œuvre pour cela ? A-t-il pris la pleine mesure de la situation sécuritaire du pays et est-il pleinement conscient de l’enjeu ? Donne-t-il les moyens adéquats à nos FDS ? A-t-il bien réorganisé nos services de renseignement ? S’occupe-t-il comme il se doit du moral de nos troupes ? ».Voilà autant de questions qui taraudent actuellement l’esprit de Zéphirin DIABRE et de ses camarades du CFOP. Fâcheuses que peuvent être ces questions, l’opposition au regard de la gravité de la situation se fait le devoir de les poser, car pour elle, les Burkinabè sont gagnés par le doute, « eux qui assistent impuissants aux mêmes scènes pénibles d’enterrement suivis de décoration à titre posthume de jeunes à peine sortis de l’adolescence, arrachés brutalement à l’affection de leurs familles par la barbarie terroriste ».
C’est pourquoi, l’opposition estime qu’il est plus que temps de mettre fin à cette hémorragie qui endeuille le pays et l’handicap, car tuant ses militaires jeunes et valeureux. « Notre armée a suffisamment saigné, et nos populations ont suffisamment été endeuillées », martèle t-elle. Pour l’opposition, il est tant que le président Roch Marc Christian KABORE et son gouvernement prennent leurs responsabilités. « Au-delà des condamnations verbales et des pleurnicheries officielles, les Burkinabè attendent du Président du Faso, Chef suprême des armées, et de son gouvernement, un véritable sursaut d’orgueil, et des actes concrets, qui démontrent leur volonté et leur capacité à bouter l’ennemi hors de nos frontières », exige t-elle.
Du reste, pour l’opposition, les Burkinabè peuvent compter sur elle « pour continuer d’interpeller vigoureusement le gouvernement sur cette question de la sécurité nationale, car il est plus qu’urgent d’arrêter l’hémorragie et la remise en cause de notre intégrité territoriale ».
