Plusieurs fois annoncé et reporté, c’est finalement les 05 et 06 mai que l’ex-parti au pouvoir, le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP) a choisi pour tenir son septième (7é) congrès ordinaire sous le thème : « La place et le rôle du CDP dans l’évolution sociopolitique récente du Burkina Faso ». Un congrès qui se tient dans un contexte marqué par le choc des ambitions au sein du parti, mais que celui-ci « travaille à canaliser » selon son président, actuel Eddie KOMBOIGO.
C’est une foule immense qui a fait le déplacement en cette matinée du 05 mai au Palais des Sports de Ouaga 2000 où a lieu l’ouverture du septième (7e) congrès ordinaire de l’ex parti au pouvoir, le congrès pour la démocratie et le progrès (CDP)Un congrès qui a connu la participation de militants des quarante-cinq (45) provinces du pays, d’autres pays africains et européens mais pas seulement, puisque une dizaine de représentants de partis « amis » et « alliés » comme le président de l’Union des Forces Centristes(UFC), celui de la Nouvelle Alliance du Faso(NAFA) ainsi que la le président de la CODER ont aussi fait le déplacement.
C’est une foule en liesse qui a accueilli le président Eddie Komboigo lorsqu’il fit son entrée dans la cuvette du Palais des sports de Ouaga 2000.Dans une allocution d’une vingtaine de minutes, le président a promis que le CDP allait travailler à se doter des outils et des instruments nécessaires dans son ambition légitime pour la conquête du pouvoir. Et toujours selon le président Komboigo, cela passe par quatre exigences majeures que sont l’aptitude des militants à évaluer leurs propres ressources et leur capacité à redonner au parti son lustre d’antan, la capacité à transcender les divergences pour asseoir les bases d’une unité susceptible de renforcer le parti, l’audace à innover et à entreprendre et le courage à persévérer malgré les obstacles auxquels le parti fait face. D’où l’impératif d’actualiser les textes en vue de les mettre en phase avec le temps et en ayant toujours l’unité du parti à l’esprit, analyse un président qui projette que le CDP appréhende l’avenir avec confiance.
« Le CDP reconnait que tout n’a pas été parfait lorsqu’il était au pouvoir et demande humblement pardon au peuple pour les ratés de sa gouvernance. », explique-t-il avant de décrire la situation actuelle marquée selon lui par l’absence d’une vision cohérente susceptible de tirer le pays vers le haut si bien que les populations seraient dans le désarroi. Le défi du CDP est donc d’œuvrer au retour de la paix, de la stabilité politique et du progrès économique qui à ses dires régnaient sous le régime Compaoré. Des défis que le parti pour avoir « tiré leçon de l’Histoire » s’estime en mesure de relever.
Le Chef de File de l’Opposition, présent à ce congrès a rendu hommage à l’ « endurance » du CDP « qui est resté fidèle à son président, malgré les brimades et ce, dans un paysage politique marqué par le retournement de vestes ». Pour lui, l’opposition est d’autant plus fière de compter le CDP dans ses rangs et qu’en dépit de la kyrielle de partis politiques que compte le Burkina, il y en a que trois (03) grands partis et chaque fois que deux partis parviendront à s’allier, ils seront en mesure de battre le troisième. Il en veut pour preuve « des mouvements de vases communicants qui permettent d’envisager un rééquilibrage politique dans l’ancienne base du CDP et qui de ce fait, rend tout possible dans la perspective de 2020. »
Les représentants des autres partis alliés ont eux aussi salué leur proximité avec « un parti incontournable » et qui, ils en sont convaincus « peut contribuer à créer l’alternance ».
Soumana LOURA
